On reconnaît souvent à Michel Sardou sa liberté de penser. Invité sur le plateau de C à vous ce 13 décembre, le chanteur aux 100 millions de disques vendus est revenu sur ses positions qui avaient fait polémique au moment de l’abolition de la peine de mort en 1981. A cette occasion, Michel Sardou a évoqué le cas de sa fille cadette Cynthia, victime d’un enlèvement, de séquestration puis d’un viol collectif pendant plusieurs heures en 1999 alors qu’elle avait 26 ans. La jeune femme a publié plusieurs livres pour parler de ce vécu douloureux dont « Une vie à reconstruire », paru en 2014. À la suite du viol, ses trois agresseurs avaient été condamnés à dix, treize et quinze ans de prison ferme avant que deux d’entre eux ne soient libérés pour bonne conduite en 2008.
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Les remises de peine, un sujet dont Michel Sardou parle depuis longtemps
C’est sur ce sujet des remises de peine que Michel Sardou a été interrogé ce 13 décembre. Il faut dire qu’en 1976, le chanteur avait fait savoir le fond de sa pensée avec son titre « Je suis pour » qui parlait d’un père dont l’enfant avait été assassiné. « Tu as tué l’enfant d’un amour / Je veux ta mort, je suis pour », disaient les paroles. Le single était sorti en plein dans l’affaire Patrick Henry, meurtrier en 1976 de Philippe Bertrand, enfant de 7 ans. Michel Sardou s’était alors vu accusé de faire l’apologie de la peine de mort. Il faut dire qu’en 1981, en plein débat pour l’abolition de la peine de mort (votée la même année), le chanteur avait, lors d’une interview télévisée, expliqué que dans le cas d’une jeune fille assassinée dont le meurtrier serait « foutu dehors », il se « chargerait de descendre » l’homme en question. Des propos forts que l’équipe de C à vous a décidé de repasser à l’antenne… pour faire réagir son invité.
« Elle ne s’en est jamais remise »
« La peine de mort, qu’on l’abolisse tout à fait. Mais qu’on libère un mec après 10 ans ou 15 ans et la fille qui a été violée ça crée, enfin j’exagère un peu là, mais une agression… Et je sais de quoi je parle puisque ma fille a eu le droit à ça », a commencé par déclarer Michel Sardou, faisant référence au fait que les agresseurs de sa fille étaient des récidivistes. « Et la justice a bien fait les choses. J’entends les gens qui disent que la justice ne fait pas son travail. Là ils l’ont fait. » Le chanteur en a ensuite dit plus sur l’expérience douloureuse de sa fille, aujourd’hui âgée de 46 ans : « Elle ne s’en est jamais remise. Elle a plus de 40 ans et elle est toujours cette jeune fille traumatisée par un kidnapping et un viol. »
« Je ne veux pas créer de polémique »
De quoi provoquer des mots forts de la part du chanteur, faisant référence à l’extrait télévisé de 1981 : « Et d’un seul coup on voit les mecs qui sortent trois ans après. Alors moi je le ferais pas moi-même. J’irai pas chercher un flingue pour abattre un mec. Là j’exagérais un peu parce que j’étais chaud bouillant. Mais je suis un peu déçu de ça. Je trouve quand même qu’il y a des limites, des choses qui sont choquantes. Maintenant je veux plus revenir là-dessus. Je ne veux pas créer de polémique, c’est la loi, appliquons-la et c’est terminé. » Message reçu.
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