Décédée ce mercredi 13 juillet, à l’âge de 53 ans, Charlotte Valandrey était devenue « porteuse d’espoir » pour toutes les personnes atteintes du VIH et du Sida. Pourtant, quand elle apprend qu’elle a été contaminée, ses parents lui demandent de respecter « la loi du silence ». Un moment douloureux qu’elle a raconté à Faustine Bollaert.

Sa maladie, Charlotte Valandrey n’en a jamais fait un tabou. Ses proches, eux, auraient préféré qu’elle ne parle pas de cette nuit où « un prince gothique » lui abîme la vie, à seulement 17 ans. S’il avait pu en être autrement, la comédienne dévoilée dans Rouge Baiser de Véra Belmont n’aurait jamais évoqué ce courrier reçu dans les années 80 lui annonçant que sa vie ne sera plus jamais la même, qu’elle a le VIH. Entre la peur, la honte et le sentiment de mort qu’inspire le Sida, la jeune femme se promet « seul devant la glace » : « Je n’écouterai plus de musique, jamais. Seule, je resterai silencieuse, je ne chanterai plus, je ne tricherai pas avec moi. Je sourirai aux autres, je danserai pour eux, je donnerai ma vitalité en spectacle, je ferai semblant, je serai actrice de ma propre vie« . Un mal-être resté muet, un secret que « ses parents l’encourageaient à garder », raconté par Gala, dans son édition du jeudi 21 juillet.

Une période douloureuse menée par une « loi du silence » que Charlotte Valandrey a plusieurs fois brisée. « Quand je l’ai appris… On vous donne 6 mois à vivre. Vous avez 18 ans et vous ne comprenez rien à ce qui vous arrive. J’ai fait un tour à 360 degrés et je me suis mise dans l’oubli et le déni. Mais heureusement que j’ai fait ça parce que je ne m’en serais pas sortie. C’était la loi du silence. Il ne fallait pas en parler à ce moment-là, mes parents me l’avaient demandé. Ça vous étouffe. J’avais besoin d’être transparente et aidée dans cette épreuve », a-t-elle confié avec émotion à Faustine Bollaert dans Ça commence aujourd’hui, le vendredi 25 mars 2022.

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Charlotte Valandrey « porteuse d’espoir »

Son secret, la comédienne de Demain nous appartient le révèle au réalisateur Jean-Claude Brisseau. Cette confidence lui coûte son rôle dans le film Noce Blanche. « Mes beaux yeux, mon sourire, mon petit éclat, mon abondance d’amour, mon énergie vitale, ma gueule dans les magazines, mon fric, rien ne suffira. On me fuira comme la peste« , lâche-t-elle. En 1996, le VIH se réveille et Charlotte Valandrey commence la trithérapie. L’actrice décide de parler publiquement de sa maladie qu’elle raconte dans ses ouvrages dès 2005, deux ans après sa première greffe du cœur.

« Je suis devenue porteuse d’espoir à partir des livres. Petit à petit, les gens venaient de plus en plus parce qu’en effet ça leur donnait de l’espoir, je me disais : ‘Bon ok, c’est dur à côté, mais t’as un semblant de mission, tu fais ça’. Et puis, il y a des gens venus me voir, sur les deux premiers livres. Il y en a un, je me souviens, il était en bas de chez moi… Il m’a dit que je lui avais sauvé la vie en fait. Il y en a pas mal qui sont venus me voir comme ça. Sur le moment, on ne se rend pas vraiment compte. Parce que c’est la première fois que ça m’émeut. J’ai beaucoup de mal à être fière de moi, je n’avais pas envie, j’étais pas capable… », racontait la maman de Tara sur France 2.

Crédits photos : CEDRIC PERRIN / BESTIMAGE

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