Sandrine Quétier arrêtait l’animation il y a près de cinq ans. Aujourd’hui, c’est entre la musique et la comédie qu’elle a trouvé son bonheur. Confidences d’une femme heureuse de jouer, de chanter, et surtout heureuse de s’être écoutée au bon moment.

Fin 2017, Sandrine Quétier annonce qu’elle quitte TF1 – et donc les émissions 50′ Inside et Danse avec les stars. Tout le monde se demande alors sur quelle chaîne on pourra la revoir. Et la réponse : aucune. L’animatrice décide d’écouter ses envies, ses longs questionnements, et de faire ce qu’elle souhaite faire depuis longtemps : arrêter la télé et vivre et l’acting et de la musique. Car Sandrine Quétier est chanteuse. Au sein du groupe The Jokers, elle chante des reprises, et aujourd’hui parmi Molly Pepper, ce sont des titres originaux qu’elle fait découvrir à un public qui la suit depuis longtemps ou qui la découvre, tout simplement. À 51 ans, elle a l’air plus épanouie que jamais lorsqu’elle répond à nos questions. Heureuse de ce choix qui a pu étonner, et fière de ce nouveau chemin qu’elle continue de creuser chaque jour. Gala.fr vous propose de découvrir l’interview de Sandrine Quétier sans plus attendre.

Une vie en musique

Gala.fr : On vous voit actuellement dans le groupe Molly Pepper. Celui dans lequel on vous voyait jusqu’à présent, The Jokers, n’existe plus ?
Sandrine Quétier
: The Jokers, c’était des reprises et des mashups. On se retrouve pour quelques dates, mais avec Molly Pepper, on propose des compos, et c’est totalement différent de The Jokers. Là, ce sont nos créations.

Gala.fr : Alors comment est né Molly Pepper ?
Sandrine Quétier
: C’est un truc de fou ! On était en 1ere partie de Jean-Baptiste Guégan, et un musicien de Molly Pepper était là, m’a dit ‘Viens, j’ai des chansons’. J’ai trouvé ça super, et hop, premier confinement. Après ce confinement, nous nous sommes vus, il m’a dit qu’il connaissait un François, producteur de musique et musicien, et nous avons travaillé pendant le second confinement. On a été repérés par un label lors d’un concert, on a sorti un EP, et on sort un album en janvier 2023, album qui a été enregistré dans un garage.

Gala.fr : Comment vous décririez votre univers ?
Sandrine Quétier
: C’est assez electro-rock. On n’a pas de contraintes. C’est à dire que dans nos références, on a Gossip, The Kills, The Pretenders. On mélange beaucoup d’influences différentes pour faire notre musique.

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Gala.fr : Il y a 5 ans, vous quittiez la télé, et aujourd’hui, vous êtes signée par un label, vous faites des concerts, vous allez sortir un album. Ca doit vous faire chaud au coeur !
Sandrine Quétier
: C’est vrai ! Ce qui est compliqué, c’est qu’on a des étiquettes, et les gens m’attendaient au tournant, c’est pour ça que volontairement, sur la pochette de notre EP ou dans le clip, on me reconnait pas, car je vends le groupe, pas moi. Les plus beaux compliments sont ceux des personnes qui ne me connaissent pas, car ils n’ont pas d’a prioiri.

Gala.fr : Vous avez hâte de le porter dans des Festivals.
Sandrine Quétier
: Là, on le porte un peu sur scène, avec différentes dates. On sera le 30 juillet au Festival Rock’n Horses dans le Jura, puis le 26 novembre à Ris Orangis, mais évidemment que j’ai hâte qu’on fasse des dates l’été prochain, je serai hyper heureuse.

Gala.fr : La musique semble vous aider à vous épanouir !
Sandrine Quétier
: J’ai toujours fait de la musique, en l’assumant plus ou moins, car on se met ses propres barrières, et il y a l’image que les gens ont de nous. Il y a un travail de se déshabituer de cette image, de nos automatismes au bout de 20 ans de télé. Attention, à la télé, il y avait aussi un bout de moi… mais il y en a aussi dans la musique. Je n’étais pas malheureuse avant, mais aujourd’hui, je suis au plus près de ce que j’ai toujours eu envie de faire. Et pour des raisons de manque de temps, de ne pas oser, je ne faisais pas, jusqu’à ce que je me dise : ‘C’est maintenant, il faut y aller !’

« Je voulais tenter des choses, quitte à me planter, puis je me suis lancée »

Gala.fr : Et quel a été le déclic justement ?
Sandrine Quétier
: Ca n’a pas été un déclic du jour au lendemain. Je suis partie de TF1 fin 2017, mais ça faisait depuis 2014/2015 que je me demandais ce que j’allais faire après, car la musique me manquait, je voulais tenter des choses, quitte à me planter, puis je me suis lancée.

Gala.fr : On a dû vous dire ‘Mais Sandrine, tu es folle’ !
Sandrine Quétier
: Oui ! (Elle rit) ‘Tu es folle’, ‘Qu’est-ce qu’il t’arrive ?’, ‘Pourquoi ?’ En fait, je disais aux gens que j’arrivais à bout de la télé, de ce métier que j’adorais.

Gala.fr : Ce cheminement pour en arriver à ce que le moment est arrivé de passer à autre chose n’a pas dû être simple.
Sandrine Quétier
: Ca aurait été tellement confortable, dans l’esprit des gens, de rester dans cette vie qui était très agréable. Mais moi, il me manquait des choses, j’avais envie de ça, et je me devais de faire un choix radical, pour faire ces choses que j’assume aujourd’hui.

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Une vie de comédienne

Gala.fr : La musique vous comble, mais la comédie aussi !
Sandrine Quétier
: Et je vais vous donner un scoop, après ma pièce de théâtre appelée Sans dessus de sous, là, je viens de signer une pièce en résidence à Lyon, au Parc de la Tête d’Or pour début 2023. C’est une comédie qui s’appelle Deux jours pour rompre.

Gala.fr : Le théâtre, c’est une belle école pour un comédien…
Sandrine Quétier
: Il y a une forme de vérité dans le théâtre. C’est très exigeant, et j’ai vraiment bossé pour la première pièce de théâtre, avec une équipe géniale. Au théâtre aussi, tout peut se passer, les représentations ne sont jamais semblables, et on a aussi le retour des spectateurs en temps réel.

« On ne pense pas à moi spontanément »

Gala.fr : Avez-vous la peur de l’oubli du texte ?
Sandrine Quétier
: Oui, ça peut arriver, après je travaille beaucoup mon texte. Je l’apprends, je le ré-apprends. Et pour tout vous dire, quand vous allez oublier votre texte, vous le sentez tout de suite. Et en général, c’est quand on est trop à l’aise, donc il ne faut jamais se relâcher.

Gala.fr : En 2017, vous quittiez TF1. Dès 2018, on vous voyait dans des fictions. On vous a donc fait confiance rapidement !
Sandrine Quétier
: J’ai trouvé ça super. J’ai demandé à passer des castings, mais il y a beaucoup d’acteurs, et les gens ne pensent pas forcément à vous d’autant plus qu’ils sont persuadés que je suis encore à la télé. Je le vois dans la rue d’ailleurs. On ne pense pas à moi spontanément. Mais pour revenir à votre question, mon premier casting s’est très bien passé, pour Commissaire Magellan, et l’équipe a été adorable avec moi. Puis au fil des tournages, d’autres personnes m’ont fait confiance. Et la dernière fiction en date, c’était en 2020, avec Jean-Luc Reichmann, pour Léo Mattéi. C’était fort à jouer, j’ai adoré !

Gala.fr : Et quelles sont les prochaines fictions ?
Sandrine Quétier
: Là, j’ai été happée par la musique et le théâtre, mais je repars avec plaisir sur une fiction si on me le propose.

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La télé au passé

Gala.fr : Avez-vous des nouvelles de vos anciens camarades à l’instar de Nikos Aliagas ?
Sandrine Quétier
: Evidemment ! Nikos, c’était le premier. Il y a dix ans, il me disait ‘Tu vas être comédienne, tu verras‘. D’ailleurs, nous avons bu un verre il y a trois semaines. Je vois aussi beaucoup Estelle Denis, Pascale de La Tour du Pin. Et j’ai plaisir à recroiser des gens avec lesquels je travaillais. Vous savez, j’ai de chouettes souvenirs de la télé.

Gala.fr : Lequel est le meilleur alors ?
Sandrine Quétier
: Mes débuts, car il y avait l’espère d’insouciance. Je présentais le Keno, puis on m’a proposé une émission sur TF1, sur M6… Tout s’enchaînait, c’était facile ! J’ai mes aventures avec Christophe Dechavanne. Lors des 100 plus grands, nous avons beaucoup rigolé. On me parle encore de la séquence Monsieur Schmitt. Je retiens 50 Inside avec Nikos. La période Danse avec les stars aussi. La presse disait ‘De la danse de salon, ça ne va jamais marcher‘, et au final, la chaîne a mis l’émission à l’antenne et elle est toujours là.

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Gala.fr : A l’époque, il n’y avait pas une aussi grande place des réseaux sociaux, et la violence des commentaires qui va avec…
Sandrine Quétier
: Mais il y avait les courriers des téléspectateurs ! (Elle rit) « Vous n’étiez pas très bien habillée Sandrine, aujourd’hui, mais je vous embrasse ». Mais puiqu’on parle des réseaux sociaux, j’ai eu la chance le bashing, tout ça, ce n’est pas arrivé que avec les réseaux sociaux, j’ai vu le truc venir, et je m’y suis accoutumée. Mais je me mets à la place des gens qui arrivent maintenant, et c’est hard. C’est pas facile de se blinder face à ça, faut être costaud.

Crédits photos : Agence / Bestimage

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  1. Sandrine Quétier

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