Ils étaient arrivés par surprise au sortir de 2020, en octobre très exactement, au terme d’une année sacrifiée de la musique. Ils sont déjà de retour, entre deux concerts au cours d’une tournée européenne intensive, avec un son qui n’appartient qu’à eux actuellement.

La colère était déjà au centre de l’album avant tout ce qu’on vit depuis des mois

Working Men’s Club, c’est Manchester, celui de Joy Division a laissé la place à l’Haçienda sur ce deuxième album, ce club mythique disparu où l’acid house aidait à affronter un quotidien peu glorieux. Mais Working Men’s Club, c’est avant tout Syd, magnétique jeune homme de 20 ans, chanteur et auteur. 

Fear Fear, ce deuxième disque déjà, est très logiquement une fenêtre sur ses colères des mois passés. « Il s’agissait plus d’une réflexion existentielle de ma part, sur ma condition en tant que personne à ce moment-là, explique-t-il. Mais ça a coïncidé avec le fait que certains sujets sont arrivés sur le devant de la scène en raison justement de cette période si inconfortable qu’a été la pandémie et les confinements« .

Un deuxième album ça doit être intense : il faut des moments d’euphorie et de tristesse

Working Men’s Club, enfin, c’est donc la danse qui défoule, l’équidistance parfaite entre espoir et désenchantement. Et c’est vraiment un groupe à voir en concert, absolument. Syd précise : « Franchement, on n’a jamais imaginé que quelqu’un puisse se pointer à nos concerts, mais ça nous a fait du bien de voir qu’on ne nous avait pas oublié… Moi je réprimais un tel sentiment de frustration, de ne pas pouvoir sortir, qu’à la première occasion de jouer en live, nous l’avons saisie« . Mieux produit, plus puissant, plus abouti, ce deuxième album a déjà tout d’un classique, fait pour marquer l’été.

Working Men’s Club, Fear Fear (Heavenly Recordings/Pias). Album disponible. A voir en live cet été au Cabaret Vert le 18 août, à la Route du Rock le 19, à la Check In Party à Guéret le 20 puis Tourcoing, Rouen et Paris à la rentrée.

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