Il y a vingt ans, jour pour jour, un jeune militant d’extrême droite avait prévu de mettre fin aux jours de Jacques Chirac, alors président de la République. Gala revient sur ce jour où tout aurait pu basculer.
« Rasé, douché, je quitte le pavillon familial […] au petit matin, la 22 long rifle planquée dans l’étui à guitare de mon père », racontait Maxime Brunerie à Paris Match, en mai 2011, deux ans après sa sortie de prison. Ces paroles sont glaçantes et racontent ce qu’a vécu cet ancien militant d’extrême droite, le 14 juillet 2002. Alors qu’il avait 25 ans, le jeune homme d’alors était bien sûr de lui. Il était persuadé que ce 14-Juillet serait son dernier. Ce jour-là, il avait prévu d’abattre le président Jacques Chirac avant de prendre sa propre vie à l’aide d’une carabine. « J’ai dormi normalement, je suis dans un état second car je suis convaincu que je vais mourir dans quelques heures », avait-il relaté à nos confrères d’Europe 1.
Comme chaque année, en ce jour de fête nationale, le président de la République descendait les Champs-Elysées, à l’occasion du défilé militaire. Seulement, cette fois, un homme présent dans la foule s’apprête à le tuer. « J’attends que le président passe à ma hauteur. Je sors mon arme, vise au mieux la tête de Jacques Chirac. Et je tire », a confié Maxime Brunerie à Paris Match. Le tireur était alors placé à une vingtaine de mètres du véhicule transportant Jacques Chirac. Il a raté son coup. Plus tard, le président admettra dans ses mémoires n’avoir pas prêté attention au bruit de ce tir manqué.
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Le tireur intercepté par deux touristes
Profondément mal dans sa peau et souhaitant en finir, le jeune homme avait tout de suite rechargé son arme pour se suicider. Pourtant, celui qui était alors membre de la faction néonazie Unité radicale reconnaît avoir omis un détail : « Il m’était impossible d’appuyer sur la détente, trop basse… ». Tout s’est enchaîné très vite. Deux spectateurs sont intervenus. D’abord, Jacques Weber, infirmier psychiatrique alsacien, s’est saisi de la crosse et a dirigé l’extrémité de la 22 long rifle vers le haut. « Tout danger était écarté », avait-il alors confié à La Dépêche du midi. Ensuite, Eric Legros, directeur de foyer, a maîtrisé Maxime Brunerie en le plaquant au sol ». Après ces événements, le jeune homme a été condamné à dix ans de prison en 2004 avant d’être libéré en 2009.
Article écrit en collaboration avec 6Médias.
Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE
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