Après un bref passage aux Relations avec le Parlement, l’ancien ministre de la Santé a été nommé porte-parole du gouvernement Borne 2, ce lundi 4 juillet. Un retour dans la lumière qui était loin d’être une évidence pour Emmanuel Macron. Le chef de l’État aurait préféré le nommer à un poste moins exposé.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est peut-être ce que s’est dit Olivier Véran après sa nomination au poste de porte-parole du gouvernement, ce lundi 4 juillet. Un retour aux affaires bien aidé par les résultats en demi-teinte du parti présidentiel aux législatives en juin et le départ de certains membres du gouvernement battus. Après avoir échoué à réunir une majorité absolue, Emmanuel Macron avait choisi de ne pas nommer Olivier Véran à un ministère : “Le Covid l’a pas mal essoré. Politiquement, le président a du mal à le projeter dans un nouveau dispositif”, avait confié un proche du chef de l’État, il y quelques semaines. De quoi ravir le principal intéressé : “On ne se refait pas. La politique, j’aime ça”, s’était réjoui Olivier Véran.
Et pourtant, sur le papier, Olivier Véran pourrait sembler “surqualifié” pour le poste. C’est en tout cas, l’avis d’un de ses collègues : “Le porte-parolat, c’est bien pour un jeune ministre qui a besoin de se faire les dents, mais Olivier était quand même une pièce maîtresse du précédent quinquennat. Là, on l’a relégué en seconde division”, a rapporté Le Parisien, ce mercredi 13 juillet. Oui, mais… le contexte actuel de crises multiples change la donne. Tensions sur le front intérieur depuis le revers de la majorité aux législatives, guerre en Ukraine… Les dossiers complexes et sensibles ne manquent pas. De quoi presque donner des allures de promotion à cette nomination.
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Un cadeau… sous conditions !
Fort de son expérience de ministre de la Santé en pleine pandémie de Covid, Olivier Véran ne devrait pas être dépaysé face aux tempêtes qui l’attendent. Pas de naufrage, mais déjà quelques remous à l’Assemblée nationale. L’opposition a en effet a mis à mal l’examen du projet de loi sanitaire en rejetant l’article sur le possible retour du pass sanitaire pour les voyages “extra-hexagonaux.” Certains y verraient un mauvais signe. Visiblement pas Olivier Véran qui leur a adressé un message clair : “Le parlementarisme, ce n’est pas du chantage.” Ce vendredi 15 juillet, c’est un autre texte qu’il va devoir “défendre”, celui du projet de loi sur le pouvoir d’achat… et directement auprès des Français lors d’un déplacement en Charente-Maritime à la rencontre de bénéficiaires de minima sociaux. Une mission confiée par Emmanuel Macron. Un premier test grandeur nature qu’il serait bien inspiré de réussir… sous peine d’être très vite sous pression.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage
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