Le chanteur est le parrain de cette soirée caritative à l’Olympia avec Christophe Willem, Keen’V, Claudio Capéo, Black M, Selah Sue et Joyce Jonathan, mobilisés pour sensibiliser le public aux maladies psychiques. Psychodon, le spectacle, à voir jeudi 7 juillet à 21 h 15 sur C8.

C’est votre quatrième participation à ce concert en faveur du Psychodon*. Qu’est-ce qui explique cette fidélité ?

YANNICK NOAH : Il était clair que lorsque je me suis engagé au début, ce n’était pas un «one shot». Il faut sensibiliser les gens à ces maladies. Et tant qu’ils veulent de moi comme parrain, le vieux est là ! On a tous, à un moment ou à un autre, été touché par ces maladies, par le biais d’un pote ou de quelqu’un de sa famille. Il faut pouvoir en parler et rappeler qu’il existe des solutions.

En tant qu’ancien sportif de haut niveau, vous confirmez que le mental a une importance capitale ?

Quand on entend à propos d’un sportif : «Il a perdu parce qu’il n’avait pas le moral», c’est vrai. Pour régler ces problèmes-là, il existe des professionnels, de plus en plus performants. Quand on a mal aux dents, on va chez le dentiste. Là, il ne faut pas attendre pour prendre un rendez-vous. Il faut anticiper pour éviter de tomber malade.

Quel est votre rôle en tant que parrain ? Allez-vous chanter ?

Chanter, oui, je fais ce que je peux. Je suis surtout un transmetteur, je sers à mettre en lumière le travail des bénévoles de l’association.

Vous interprétez Métis(se) ainsi que le premier extrait de votre nouvel album, Back to Africa, disponible à la rentrée. Il semble renouer avec votre style d’il y a vingt ans…

Oui, je travaille à nouveau avec Robert Goldman et Jacques Veneruso. C’est un retour vers ma famille artistique. C’est ce sur quoi je m’appuie pour tenir… mentalement. Mais j’avais envie aussi de renouer avec mes racines africaines. Après avoir pendant cinquante ans chanté La Marseillaise avec fierté, souvent en gagnant, j’avais besoin de retrouver le Cameroun.

Votre parcours de sportif, de chanteur et d’homme engagé peut-il être inspirant pour la nouvelle génération ?

J’ai souvent des retours de personnes qui me disent que j’ai eu un impact sur leur vie, que ce soit par mon travail ou par ce que je fais dans le domaine associatif. J’ai peut-être bouleversé la vie de trois, quatre, 10, 100 ou 1 000 personnes… Je ne sais pas. En tout cas, je veux être utile.

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