Au centre d’une polémique depuis sa nomination, Damien Abad a été écarté du gouvernement lors du remaniement ce lundi 4 juillet. Une chute vertigineuse pour le transfuge LR. « Il est bien abattu là », a confié au Parisien un ami de son ancienne famille politique.
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Pour Macron, il avait trahi son camp. Son ascension fut de courte de durée. Investi le 20 mai, le ministre des Solidarités a été remercié le 4 juillet. Damien Abad, la prise de guerre de la Macronie est devenu un boulet dès le lendemain de sa nomination. Accusé de viols par deux femmes et visé par une enquête judiciaire, l’ancien président du groupe parlementaire Les Républicains (LR) était depuis plusieurs semaines sur un siège éjectable. Malgré les pressions qui le poussaient à démissionner et la tempête qui l’entourait, le député de l’Ain aura pourtant voulu y croire jusqu’au bout. En vain. « Il n’était politiquement plus possible de le garder. Tout ce qu’il aurait dit ou fait aurait toujours été ramené à cette histoire de viol », estime un poids lourd du gouvernement.
Au lendemain de la passation de pouvoir à son remplaçant Jean-Christophe Combe, le politique semble amer. Dans Le Parisien ce mardi 5 juillet, ces proches l’admettent. « C’est d’une violence inouïe ce qui lui arrive, il est bien abattu là », confie un LR resté son ami malgré sa trahison. Dans son ancienne famille politique, tous ne sont pas aussi cléments. « Quand on monte au cocotier, mieux vaut avoir les fesses propres« , balance l’un d’entre eux. « Là, ce n’est plus l’homme politique, c’est l’homme qu’on a essayé d’abattre », achève un autre.
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Élisabeth Borne assume son choix
La Première ministre l’assume. « Hors du gouvernement, Damien Abad pourra se défendre et la justice pourra faire son travail sereinement », se justifie-t-elle dans le magazine Elle. Toutefois, sa décision n’est pas unanimement saluée. Certains, comme Jean-Michel Apathie, dénoncent une politique du deux poids deux mesures. « Donc une femme s’est manifestée, une plainte est déposée. Question : Éric Coquerel peut-il resté à la tête de la commission des finances ou la jurisprudence Damien Abad doit être appliquée? », a épinglé sur twitter le journaliste. Une opinion partagée par Manuel Bompard sur Europe 1, qui dénonce une dichotomie dans le raisonnement d’Élisabeth Borne. « Elle pose un principe moral qu’elle n’applique pas elle-même. Elle ne renouvelle pas Damien Abad et dans le même temps renouvelle Chrysoula Zacharopoulou« , analyse le député de la France Insoumise.
Manuel Bompard revient sur le principe de l'exemplarité en politique posé par Elisabeth Borne : "Elle pose un principe moral qu'elle n'applique pas elle-même. Elle ne renouvelle pas Damien Abad et dans le même temps renouvelle Chrysoula Zacharopoulou" face à @SoMabrouk #Europe1 pic.twitter.com/h7HbsXMB3R
Donc, une femme s’est manifestée, une plainte est déposée. Question: @ericcoquerel peut-il rester à la tête de la commission des finances ou la jurisprudence @damienabad doit-elle être appliquée? Bientôt, les réponses de @sandrousseau et @Clem_Autain Etonnant, non?#JeSuisWoke
Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage
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