Dans quelques mois, Plus belle la vie va tirer sa révérence. Alors que l’avant-dernier prime de la série est diffusé ce mardi 5 juillet sur France 3, Laurent Kérusoré nous accorde une interview sincère dans laquelle il parle au passé, au présent, et au futur.
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Laurent Kerusoré
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L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le paysage télévisuel. Plus belle la vie s’arrête. La nouvelle s’est rapidement répandue, et les comédiens l’ont appris dans la presse, avant que cela ne soit officialisé sur le plateau de tournage quelques semaines plus tard. L’heure est donc aux dernières intrigues, aux adieux… et à la préparation de l’avenir. Le comédien Laurent Kérusoré, que l’on verra dans l’avant-dernier prime de la série, ce mardi 5 juillet sur France 3, nous a accordé une interview émouvante dans laquelle il parle en toute sincérité.
Gala.fr : Un peu étrange de parler de la fin de la série après 17 ans…
Laurent Kérusoré : C’est vrai, je confirme…
Gala.fr : 17 ans qu’on peut vous voir dans la série. Comment voyez-vous l’avenir ? Allez-vous profiter des dernières semaines de tournages ou vous êtes déjà tourné vers le futur ?
Laurent Kérusoré : Je vis au jour le jour, donc mon énergie est vouée à Plus belle la vie jusqu’en septembre. Après, c’est un saut dans l’inconnu. Je pense que ça va être compliqué, mais je m’y attends. On verra, mais j’espère avoir des propositions, mais je dois avouer qu’actuellement je n’ai aucun projet de prévu, à part la musique, que je vais reprendre un peu.
Gala.fr : Que se passera-t-il pour votre personnage de Thomas Marci d’ici la fin de la série ?
Laurent Kérusoré : Vous le savez, je ne peux pas vous raconter, évidemment, mais il va y avoir un truc énorme. Ca va se terminer par une happy end, tout le Mistral ne va pas mourir dans l’explosion d’une bombe. On va essayer de terminer sur un truc joli, en imaginant éventuellement que la série ne serait pas terminée. On est peut-être très optimiste, mais autant finir dans la joie. Et pour mon personnage, il se passera des trucs très émouvants.
« Une partie de moi pense que c’est pas encore terminé »
Gala.fr : On parle d’une fin ouverte, mais vous, vous y croyez que la série pourrait continuer ailleurs que sur France 3 ?
Laurent Kérusoré : Une partie de moi pense que c’est pas encore terminé, qu’il y aura encore quelque chose, mais l’autre partie me dit que c’est terminé, que s’il y avait une suite, on le saurait déjà. On nous a dit qu’en octobre, novembre, décembre, il ne se passerait rien pour nous au niveau de Plus belle la vie. Après, la télé est tellement un gros milieu qu’on ne sait pas ce qui se passe derrière. Cet arrêt est douloureux car en 18 ans, ma vie s’est construire autour de la série : les voyages, les rendez-vous. En 18 ans, on se créé une famille, des amis, des habitudes… Là, je vais en profiter pour voyager mais je serai de retour en janvier, on sait jamais. Je veux cependant pas me plaindre, car j’ai pu vivre 18 ans sans ne jamais chercher du boulot, mais je suis intermittent, c’est le jeu; mais émotionnellement parlant, ce sera compliqué quand même.
Gala.fr : 18 ans que vous êtes dans le quotidien des Français. Vous devez recevoir pas mal de messages touchants depuis l’annonce de l’arrêt de la série !
Laurent Kérusoré : Oh oui, ça n’arrête pas, et c’est assez perturbant car les gens me rappellent toutes les cinq minutes que je vais être au chômage. (Il rit)
Gala.fr : Mais ils vous rappellent aussi qu’ils vous aiment !
Laurent Kérusoré : Oui, et c’est émouvant. Je me rends compte que pour eux, je faisais partie de leur vie, certes grâce à la série. Socialement parlant, la série était importante pour eux.
Gala.fr : Votre personnage était d’autant plus important socialement qu’il a pu faire bouger des codes. Mariage homosexuel, adoption…
Laurent Kérusoré : Je m’en rends compte. Je ne suis pas un porte drapeau, pour autant. Mais c’est vrai que le rôle a fait avancer des mentalités, je le vois dans la rue.
Gala.fr : Dans une précédente interview, vous me disiez qu’en 17 ans, on ne vous avait rien proposé. Peut-être que l’arrêt de la série va remettre les compteurs à zéro !
Laurent Kérusoré : J’espère ! Je me rassure en me disant que si on me proposait rien, c’est car les gens pensaient que j’étais trop occupé avec la série. J’espère que maintenant, les gens vont se jeter sur leurs téléphones pour me proposer des projets. On verra. En attendant, je garde le sourire.
Gala.fr : Le dernier épisode de la série, vous pensez le regarder ou pas ?
Laurent Kérusoré : Je ne sais pas du tout. J’appréhende surtout les dernières séquences, les miennes comme celles de mes camarades. J’ai même commencé à débarrasser ma loge pour ne pas le faire le dernier jour, car je ne sais pas si je pourrais.
Gala.fr : Et vous allez embarquer un bout du décor ?
Laurent Kérusoré : Pas qu’un ! (Il rit)
Gala.fr : Et vous allez donc faire de la musique !
Laurent Kérusoré : En vrai, j’ai déjà fait l’Olympia en 2013 et Bobino en 2017. On avait fait un album avec un copain, et une productrice nous a dit que c’était pas si mal que ça, alors on retravaille dessus et on verra bien ce qu’il se passe. J’espère faire une petite tournée, mais je ne suis pas dans une optique qu’il faut que je trouve un boulot à tout prix. Là, c’est surtout du plaisir.
« J’ai fait construire la maison de mes rêves »
Gala.fr : Vous viviez à Aix-en-Provence
Laurent Kérusoré : (Il nous coupe) Pas du tout, Aix-en-Provence, je suis allergique. Ca me rappelle trop une ex histoire d’amour, et du coup, j’ai du mal avec cette ville. Donc j’ai fait construire une maison dans les Gorges du Verdon.
Gala.fr : Nous voulions surtout savoir si malgré l’arrêt de Plus belle la vie vous alliez resté habiter dans le sud de la France.
Laurent Kérusoré : Ah oui ! J’ai fait construire la maison de mes rêves, donc j’y reste. Puis si j’ai besoin de me déplacer, il y a le train, l’avion et la voiture. Je reste dans mon cadre de vie exceptionnel
Gala.fr : Il y a un an, vous me disiez que votre rêve de devenir père était peut-être en train de se réaliser…
Laurent Kérusoré : Oui bah non. Je me suis encore fait avoir (il rit). Je suis heureux dans beaucoup de domaines, mais en amour, on ne peut pas dire que je le sois vraiment. Je pense que je suis trop naïf, et que je tombe sur des personnes qui profitent de moi. Mais c’est pas grave car moi, je peux me regarder dans le miroir. Après, oui, j’aimerais rencontrer quelqu’un et être père, mais je me dis que peut-être que ça viendra un jour, on verra. Gala, je vous lance une annonce : je cherche un mari désespérément.
Crédits photos : VEEREN / BESTIMAGE
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