Depuis le 1er juillet, l’ancien champion cycliste devenu consultant pour France Télévisions a retrouvé ses complices Alexandre Pasteur et Marion Rousse aux commentaires du Tour de France.

Pour quel type de profil ce 109e Tour de France est-il taillé ?

LAURENT JALABERT : Comme tous les Tours, il est conçu pour les coureurs hors norme, qui sont polyvalents, opportunistes et bons grimpeurs. Le parcours est cette année très piégeux, avec un vent fort au Danemark et peu de temps morts ensuite entre les grosses difficultés qui vont s’enchaîner tous les deux-trois jours. Ils sont sous pression. Ce qui va jouer, c’est donc leur capacité à tenir sur la durée.

Est-il envisageable que la suprématie de Tadej Pogacar, vainqueur en 2020 et 2021, soit contestée cette année ?

Oui, tout est possible. Pogacar a énormément de talent, il est très méticuleux sous des airs désinvoltes et il reste l’homme à battre. Mais il a face à lui la force du collectif d’une équipe comme Jumbo-Visma.

Quelles performances peut-on attendre de nos représentants hexagonaux ?

On a toujours de l’espoir et l’envie qu’ils brillent. Je reste le dernier Français à avoir gagné une course de trois semaines (le Tour d’Espagne, ndlr), en 1995, et ça commence à faire un petit moment… Mais je ne crois pas que l’un d’entre eux a le potentiel de remporter le Tour cette année. À mon avis, l’heure de Thibaut Pinot et de Romain Bardet est passée. Romain a les moyens d’être le meilleur Français, mais pas de renverser la table. Je crois quand même en Julian Alaphilippe(compagnon de l’ex-championne commentatrice Marion Rousse, cette interview a été réalisée avant l’annonce de la non-participation de Julian Alaphilippe au Tour de France-NDLR) qui a beaucoup de fraîcheur parce qu’il n’a pas beaucoup couru ces derniers mois.

Le cyclisme a-t-il changé depuis votre retraite sportive ?

En apparence, tout est pareil. Mais ça a beaucoup changé sur le plan technique, technologique, et aussi au niveau des connaissances, notamment physiologiques, que l’on possède et que l’on n’avait pas à l’époque. Plus grand-chose n’est laissé au hasard.

Vous serez à l’antenne pour le Tour de France féminin le 24 juillet. Que nous promet-il ?

J’espère qu’il n’y aura pas trop d’écart entre les premières et le reste du peloton. Mais les classiques ont été plus intéressantes chez les femmes que chez les hommes cette année parce qu’il n’y a plus de coureuse qui domine tout, comme le faisait Anna Van der Breggen, aujourd’hui retraitée. Il y a donc des places à prendre.

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