Après son appel à « un pacte de gouvernement avec Emmanuel Macron », Jean-François Copé se retrouve critiqué de toutes parts dans son propre parti. S’il jure qu’il n’a rien d’un Nicolas Sarkozy et qu’il souhaite juste travailler sur quelques projets avec le président, le maire de Meaux n’a plus la côte.
A propos de
Jean-François Copé
Suivre
Suivi
Chez Les Républicains, les temps sont troubles. Entre Nicolas Sarkozy qui multiplie les déclarations et positions ambiguës, les membres du parti qui souhaitent se rapprocher du Rassemblement national, ceux qui entendent rester indépendants et ceux qui appellent à travailler avec Emmanuel Macron, la ligne de conduite du parti semble indécise ou au mieux un peu floue. Jean-François Copé a allumé une mèche en appelant à « un pacte de gouvernement avec Emmanuel Macron » au lendemain des législatives. Une initiative qu’a peu goûté son parti, comme le relate Le Figaro. En effet, le 21 juin au siège des LR, le sénateur Laurent Duplomb était dans une colère noire.
« Qui est-ce, ce Jean-François Copé qu’on voit sur toutes les télés dire qu’il faut soutenir Macron alors que nous, on est sur le terrain à promettre à nos électeurs qu’on ne le fera pas ? Qu’il se taise, mais qu’il se taise ! » aurait-il alors éructé, sous les applaudissements. Et ce, au grand dam du maire de Meaux qui a estimé après coup : « Christian Jacob (alors encore président des Républicains, ndlr.) n’est même pas intervenu pour demander qu’on arrête de m’insulter ! »
Rien à voir avec Nicolas Sarkozy
Alors qu’un autre « poids lourd » du parti est montré du doigt depuis des mois pour son rapprochement avec Emmanuel Macron, Jean-François Copé se défend de faire comme l’ancien président. Pour lui, sa position n’a « rien à voir avec celle de Nicolas Sarkozy, qui a promis à Emmanuel Macron de lui ramener 50 députés qui ne sont jamais venus ». Son « pacte majoritaire » autour de « quelques projets sur des sujets essentiels, mis en œuvre par des ministres venus de LR » serait « notre seul salut », affirme Jean-François Copé.
Seulement, peu de Républicains voient les choses comme lui. « En prenant l’initiative de proposer un contrat de gouvernement au président, Jean-François a fait comme si on était demandeurs, alors qu’il aurait dû dire qu’au vu des résultats des législatives, il revenait à Emmanuel Macron de proposer à l’opposition un contrat de gouvernement », explique Nadine Morano, un peu plus conciliante. Si c’est un non majoritaire pour « un pacte de gouvernement », il n’est pour autant pas question de pratiquer l’opposition systématique pour les LR. Un exercice d’équilibriste à venir en somme.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Stephen Caillet / Panoramic / Bestimage
Autour de
Source: Lire L’Article Complet