Avec son titre culte Ève lève-toi, Julie Pietri a marqué toute une génération. Dans les colonnes de Ciné Télé Revue, la star emblématique de la tournée Les Années 80 a déploré les inégalités entre les femmes et les hommes du show.
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Julie Pietri
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Cela faisait 15 ans que ses fans de la première heure lui demandaient de nouvelles chansons. À 67 ans, Julie Pietri est de retour en musique avec Origami. Un opus plus engagé que les précédents dans lequel la star des années 80 raconte ses combats et les difficultés qu’elle a rencontrées au cours de sa carrière. Si la vie n’est pas « un long fleuve tranquille », elle l’est encore moins « en tant que femme, auteure, chanteuse et artiste », raconte-t-elle dans Ciné Télé Revue. Un chemin « pas facile » avec un début de carrière marqué par des remarques sexistes. « On me lançait : ‘Ça va, elle est mignonne…’. Entendre parler de soi comme si on était un objet, ça ne va pas« .
Au cours de sa carrière, l’interprète du titre devenu culte Ève lève-toi raconte avoir assisté « à des choses terribles ». « Encore aujourd’hui, sur une tournée année 80, à notoriété égale, je serai payée 20% de moins qu’un homme, déplore la chanteuse pour qui rien ne justifie un tel écart. On ne peut pas me sortir que les mecs sont plus jeunes. J’ai gardé ma voix, j’ai encore un physique avenant, alors que le chanteur qui gagne plus a pris du bide ». Si le mouvement #MeToo a levé le voile sur les inégalités que continuent de subir les femmes, Julie Pietri met en garde : « Il ne faut pas croire que tout a changé en cinq ans. Les habitudes sont tenaces. La disparité est toujours là ».
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Julie Pietri confrontée à des prédateurs dans sa carrière
Citant le mouvement qui a fait tomber le producteur Harvey Weinstein accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles, la chanteuse a – elle aussi – croisé des prédateurs au cours de sa carrière. « J’ai connu ça toute ma vie ». Se décrivant comme « une artiste assez jolie », elle martèle qu’il est temps d’arrêter de « considérer les femmes comme des physiques ». Elle se souvient alors avoir eu droit à des invitations déplacées : « Passez dans mon bureau et passez dans mon lit si vous voulez avoir un disque ». Parce que ce qui compte « c’est de pouvoir se regarder dans la glace », l’ancien visage de La bande à Basile « préfère prendre la porte que passer par le lit ».
Crédits photos : Lionel Urman / Panoramic / Bestimage
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