Avec un début de quinquennat ponctué de scandales, Élisabeth Borne peine à convaincre. Un démarrage en dents de scie qu’a déploré en personne la Première ministre auprès du “Parisien”.

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  1. Elisabeth Borne

Élisabeth Borne a les oreilles qui sifflent. Dans le baromètre mensuel réalisé par Odoxa pour LCP, Public Sénat et la presse régionale, dévoilé mardi 28 juin, seulement 33 % des sondés ont estimé qu’elle était une bonne cheffe du gouvernement. Sur un siège éjectable depuis l’échec de la majorité aux législatives, c’est donc en avançant sur un terrain miné qu’elle prononcera mercredi 6 juillet prochain sa déclaration de politique générale et pourrait se soumettre avec son gouvernement à un vote de confiance. Mais l’épreuve est risquée au vu de ses premiers pas à Matignon : “Entre Abad et la polémique du Stade de France, ils ne m’ont pas facilité les choses”, a-t-elle déploré dans les colonnes du Parisien ce vendredi 1er juillet.

En succédant à Jean Castex, Élisabeth Borne a signé pour le meilleur et pour le pire. Et pour le moment, le bras droit d’Emmanuel Macron n’a pas vraiment goûté au meilleur. Une accumulation de tracas qui a sérieusement commencé à jouer sur ses nerfs. “Je commence à être fatiguée des conneries relayées par la presse. Chaque semaine, je me tape un nouveau truc sexuel sur Damien Abad”, aurait-elle pesté auprès de son entourage, comme l’a rapporté Le Canard Enchaîné, mercredi 29 juin. Et de poursuivre : “Et, quand ça commence à se calmer, on me sort une histoire de viol gynécologique de Chrysoula Zacharopoulou [qui a été nommée Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux à la place de Jean-Baptiste Lemoyne, NDLR]. […] Je n’avais pas signé pour gérer ce genre d’affaires.

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“Son profil n’est pas adapté à la situation actuelle”

Son attitude rigide, son côté trop “techno”…. Élisabeth Borne ne fait pas l’unanimité. Invité sur le plateau de Télématin sur France 2, vendredi 24 juin, Olivier Rozenberg, professeur de Sciences politiques, a estimé que “son profil n’est pas adapté à la situation actuelle”. Ainsi, une personnalité davantage “politique, à l’image d’un “François Bayrou”, pourrait convaincre un spectre plus large. Une identité fédératrice validée en personne par le chef de file du MoDem : “Je l’ai dit cent fois déjà. Je pense que les temps exigent que le Premier ministre ou la Première ministre soit politique”, a-t-il indiqué sur les ondes de France Inter, mercredi 22 juin.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Romain Gaillard/Pool/Bestimage

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