Après le résultat du second tour des législatives, l’opposition, menée par la Nupes, réclame la démission d’Élisabeth Borne. Mais le bras droit d’Emmanuel Macron est déterminé à faire ses preuves selon le Président, comme l’a rapporté “Politico”.

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La clé de Matignon déjà remise en jeu ? Bien qu’élue dans sa circonscription du Calvados avec 52,3 % des voix au second tour des législatives, Élisabeth Borne a décidé de remettre sa démission à Emmanuel Macron, mardi 21 juin. Une décision que l’actuel locataire de l’Élysée a cependant refusée “afin que le gouvernement reste à la tâche”, a fait savoir l’Élysée. Conscient du potentiel de sa Première ministre malgré un démarrage difficile, le Président a “décidé de confirmer [sa] confiance à celle-ci, comme il l’a fait savoir dans un entretien à l’AFP rapporté par Politico ce lundi 27 juin. À quelques jours de sa déclaration de politique générale, l’ancienne ministre du Travail se serait d’ailleurs “bougée le popotin”, a complété un proche du dirigeant.

Preuve d’une dynamique nouvelle, mais aussi d’une certaine pression de la part de l’Élysée, le président de la République aurait décidé de mettre la cheffe du gouvernement à l’épreuve en lui assignant une tâche pour le moins ardue : celle de lui proposer prochainement un “nouveau gouvernement d’action au service de la France”, comme l’ont rapporté plusieurs sources au Parisien, dimanche 26 juin. Dans les couloirs du palais présidentiel, beaucoup connaissent la signification cachée d’une telle mission : “Macron conforte Borne, mais lui repasse la patate chaude. Il la sauve, tout en la mettant sous pression”, a souligné auprès de nos confrères un “poids lourd de la Macronie”.

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Élisabeth Borne, son profil remis en question ?

Jugée sévère par nombre de ses anciens collaborateurs, celle qui a hérité du surnom peu flatteur de “Madame Borne-out” peine à séduire. Un caractère “rigide” qui pourrait lui faire défaut à l’heure où la réforme des retraites divise l’Hexagone tout comme la situation financière du pays. Invité sur le plateau de Télématin (France 2), vendredi 24 juin, Olivier Rozenberg, professeur de Sciences politiques, a estimé que son profil n’est pas adapté à la situation actuelle” et qu’une personnalité davantage “politique”, à l’image d’un “François Bayrou”, pourrait fédérer d’une manière plus optimale.

Article écrit en collaboration avec 6Medias

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

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