Alors que certains la disent sur la sellette, Élisabeth Borne apparaît déterminée et s’accroche à son poste de Première ministre. Une source proche du chef de l’État témoigne de sa ténacité dans Le Point ce samedi 25 juin.
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Au sein de la majorité présidentielle, le traitement de la cheffe du gouvernement fait débat. Critiquée depuis sa nomination à Matignon le 16 mai dernier, Élisabeth Borne a passé le cap des législatives sans parvenir à obtenir de majorité absolue. Élue le 19 juin dans la sixième circonscription du Calvados face au candidat de la Nupes Noé Gauchard, elle n’a obtenu que 52.46% des voix. Ce samedi 25 juin, Le Point rapporte les coulisses de ce contre-coup, et des tensions engendrées par le faible écart de la Première ministre avec son adversaire. Son discours prononcé depuis Matignon aurait été maintes fois revu, avant qu’elle ne puisse apparaître en direct : « On comprend que ce ne sont pas ses mots, mais ceux du président », analyse une ex-ministre citée par le magazine.
Le lendemain, lundi 20 juin, alors qu’elle doit déjeuner en tête à tête avec le chef de l’État, comme elle le fait chaque semaine, Élisabeth Borne apprend qu’Emmanuel a convié François Bayrou, Édouard Philippe et Stéphane Séjourné – président des eurodéputés macronistes – à se joindre au rendez-vous. « C’est terrible. Elle est traitée comme moins qu’une collaboratrice », réagit une source du média, citée comme « une amie » du chef de l’État. « Est-ce qu’on se permettrait ce genre de traitement si c’était un homme ? », ajoute cette dernière. L’ancienne ministre du Travail aurait fait bonne figure, tandis que les discussions portaient sur tout autre chose que son avenir au gouvernement. Le soir-même, selon les informations obtenues par Le Point, Emmanuel Macron aurait d’abord accepté sa démission, avant de se rétracter et de lui renouveler officiellement sa confiance le 21 juin.
Élisabeth Borne « à l’action », contre vents et marées
Combative, l’ingénieure de formation ne laisse rien paraître. Celle qui se prêtera à l’exercice du discours de politique générale devant l’Assemblée nationale le 5 juillet prochain pourrait également se soumettre à un vote de confiance, demandé par les députés de l’opposition. Si certains, – comme François Bayrou l’a laissé entendre sur France Inter – souhaitent déjà son départ, auguré par l’arrivée d’Aurore Bergé en cheffe de file de Renaissance et la candidature de Yaël Braun-Pivet au perchoir, Élisabeth Borne tient bon. Jeudi 23 juin, la Première ministre, de retour sur le terrain, s’est exprimée pour la première fois depuis l’annonce du refus de sa démission.
Chargée d’œuvrer pour trouver un compromis avec les chefs des groupes de l’opposition, elle a enchaîné les rendez-vous entre le 23 et le 24 juin. Sur LCI jeudi soir, lorsque Ruth Elkrief a évoqué l’hypothèse de sa destitution, Élisabeth Borne s’est dit « à l’action », se consacrant à des sujets autrement importants comme « le pouvoir d’achat ». Concernant les plaintes déposées à l’encontre de la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou pour viols, l’ex-directrice du cabinet de Ségolène Royal a refusé de s’étendre en commentaire, mais a néanmoins estimé que l’affaire pourrait ouvrir « un débat important » sur le consentement des patients.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Romain Gaillard/Pool/Bestimage
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