Élisabeth Borne a été nommée Première ministre lundi 16 mai. Seulement voilà, la locataire de Matignon est fragilisée par l’issue des élections législatives. Car même si Emmanuel Macron a refusé sa démission, sa position reste incertaine. En témoigne les confidences d’Aurélien Rousseau, directeur de cabinet de la Première ministre, dans des propos rapportés par Le Parisien mardi 21 juin.

A propos de


  1. Elisabeth Borne


  2. Emmanuel Macron

Avec 245 députés élus dimanche lors des élections législatives, l’exécutif a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale. A la suite de cette déconvenue, Élisabeth Borne a remis sa démission à Emmanuel Macron, mardi 21 juin. Ce dernier l’a refusée « afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche », a précisé l’Élysée. Mais sans doute également parce que cette démarche n’était autre qu’une simple tradition. Il est en effet de coutume pour le Premier ministre de présenter sa démission au président de la République au lendemain des résultats définitifs des élections législatives. Il y a cinq ans, Édouard Philippe avait démissionné et avait été reconduit par le chef de l’État après le second tour. En la laissant à son poste, Emmanuel Macron semble donc apporter son soutien à Élisabeth Borne. Mais côté coulisses, l’avenir de la femme politique est incertain.

Fragilisée par le vote sanction contre la coalition Ensemble ! Élisabeth Borne semble en effet être en sursis. En témoigne les confidences d’Aurélien Rousseau, son directeur de cabinet, dans des propos rapportés par Le Parisien, mardi 21 juin. « Le président a renouvelé sa confiance à la Première ministre… mais on ne sait pas pour combien de temps », aurait ainsi déclaré Aurélien Rousseau. La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, interrogée lundi sur France Inter, a assuré qu’un nouveau gouvernement sera nommé « dans les prochains jours ». Quant à un départ d’Élisabeth Borne, la question « ne s’est pas posée », a-t-elle ajouté. Pourtant, comme le révèle Le Parisien, les débats sur le maintien d’Élisabeth Borne à Matignon aurait duré jusque très tard dans la nuit de lundi à mardi. « Ça s’est finalement joué à une heure du matin », aurait déclaré un ponte de l’exécutif au média. Et pour cause, évincer de Matignon la première femme en poste depuis 30 ans au bout d’un mois aurait sans doute encore plus fragilisé le gouvernement.

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Jean-Luc Mélenchon appelle Élisabeth Borne à se soumettre à un vote

Ce mardi, Jean-Luc Mélenchon a appelé Élisabeth Borne à se soumettre à un vote de confiance des députés. Il a assuré que la cheffe de gouvernement n’a aujourd’hui « aucune légitimité » pour gouverner. « Madame la Première ministre, vous devez venir ici et solliciter le vote des députés pour avoir la confiance », a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant la presse depuis l’Assemblée nationale. Pour autant, le vote de confiance n’est pas obligatoire pour un nouveau gouvernement, pas plus qu’une déclaration de politique générale. Si rien ne l’oblige à passer par ces étapes, Élisabeth Borne est néanmoins attendue le 5 juillet prochain lors d’un discours au Palais Bourbon.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage

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