• Elvis Presley a été révélé par le colonel Parker qui l’a exploité.
  • Baz Lhurmann autopsie leur relation dans « Elvis ».
  • Le face-à-face Tom Hanks/Austin Butler est passionnant.

On en apprend de belles sur le King et son manager dans Elvis de Baz Luhrmann, découvert à Cannes hors compétition ! Ou plus précisément comment  Elvis Presley (1935-1977) est tombé sous la coupe du colonel Parker, agent cupide mystérieux qui l’a placé sur le devant de la scène avant de l’exploiter éhontément.

Tom Hanks, toujours aussi convaincant, incarne ce personnage retors prêt à sacrifier les intérêts de son poulain sur l’autel de son propre profit. « C’était à la fois un génie et une crapule, explique l’acteur dans le dossier de presse. C’était un type très discipliné mais il valait mieux recompter ses billets dans son portefeuille après l’avoir croisé. »

Une bombe sexuelle

Austin Butler, qui joue le rockeur de 17 à 42 ans, lui donne la réplique de façon remarquable et c’est leur duo qui passionne pour ce biopic flamboyant. Le film lève le voile sur leurs rapports qui n’avaient rien d’un long fleuve tranquille tout en évoquant l’évolution des mœurs en Amérique entre le milieu des années 1950 et la fin des années 1970. Quand on le voit vieillissant, il est difficile d’imaginer qu’Elvis a été une bombe sexuelle qui mettait les spectatrices en transes au point de déclencher l’indignation de politiciens puritains et de ligues de vertu.

On découvre notamment que le manager a envoyé son poulain faire l’armée en Allemagne en 1958 quand ce dernier a provoqué trop de scandales avec ses déhanchements suggestifs. Ce serait aussi lui qui l’aurait ensuite poussé à gommer son image sexy et qui a favorisé sa rupture avec Priscilla Beaulieu. Il aurait obligé le King à rester à Las Vegas, tout cela parce que le colonel avait besoin de solder des dettes de jeu considérables auprès d’un mafieux notoire. Et il aurait même favorisé le décès précoce de la star au jeune âge de 42 ans…

Jamais sans le colonel

Ce portrait au vitriol d’un homme cupide au passé mystérieux rend Elvis palpitant car on prend plaisir à haïr cet être sans scrupule. Entre deux superbes numéros musicaux rendant hommage au génie du King, l’étude psychologique de sa relation avec son manager décrit en creux sa personnalité. On aime Elvis Presley après avoir vu le film de Baz Lhurmann. On pleure sa vie brisée comme sa carrière écourtée tout en reconnaissant qu’il n’aurait probablement pas acquis le même statut de star sans un certain colonel Parker.

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