Au sud de la Bretagne, la presqu’île de Quiberon apostrophe l’océan avec son caractère bien trempé. Une destination dans le vent !

Restez informée

Un peu de terre… et beaucoup d’eau, des villes et villages à l’âme bretonne, des forêts mystérieuses, des rivières profondes, des alignements de pierres sur lesquels ricoche l’histoire : entre côte sauvage, plages de sable fin et chemins de fleurs, le pays de Quiberon est une destination singulière, riche de traditions et à la géographie changeante. Boisée au nord, lunaire à l’ouest, escarpée au sud, toujours maritime, jusqu’à la presqu’île battue par les flots qui en font l’un des plus beaux spots de surf de la région, cette terre contrastée offre une échappée aussi dépaysante que vivifiante.

Une presqu’île lumineuse

Arrimée au continent par l’isthme de Penthièvre, un bras de terre d’à peine 22 m de large en son point le plus étroit, la presqu’île de Quiberon et sa baie, classée parmi les plus belles du monde, forment un monde à part. La nature y est reine : bruyères et lande rase, falaises de granit, criques émeraude où les vagues font le bonheur des surfeurs. Ici, de longues plages mènent jusqu’à la pointe du Conguel, dernier rempart avant l’Atlantique. Là, la pointe du Percho, chaos rocheux d’où émerge l’arche de Port Blanc, est la star des cartes postales. Entre les deux, un décor de campagne et, au bout, la ville de Quiberon. Avec sa halle animée et ses villas aux détails colorés, l’ancien port sardinier n’a rien perdu du charme qui séduisit Flaubert.

Toujours entre deux eaux

En baie de Quiberon, tout commence et tout finit au bord de l’eau. Si l’océan impose son rythme, une multitude de rivières jouent aussi leur partition. Sitôt passé le banc de sable de la Barre d’Etel, ce coin de Bretagne invite à emprunter les voies fluviales dans lesquelles les paysages se reflètent. A commencer par la ria d’Etel, bras de mer de 22 km semé d’îlots et de parcs à huîtres. Ou encore la rivière de Crac’h qui mène vers des sites mégalithiques, comme l’allée couverte de Luffang et ses dolmens. Le bocage se dévoile, laissant apparaître marécages et forêts. Dans un décor de mousse et chênes centenaires, au milieu des prés-salés, la baie bruisse alors de légendes.

On remonte. Le Crac’h en kayak, au départ de la Trinité-sur-Mer, pour une balade paisible de 3 heures. Env. 30 € la sortie. Nautic-sport.com

Des cités incontournables

Vingt-quatre communes composent la baie de Quiberon, chacune avec son histoire. Connue de tous les marins, la Trinité-sur-Mer se découvre à pied, par le sentier des douaniers, pour profiter d’une vue unique sur les mille voiliers amarrés, la pointe de Kerbihan, la plage de Kervillen… Cap ensuite sur Auray et son ambiance médiévale : maisons à pans de bois, placettes pavées, rues égayées d’ateliers d’artistes et le petit port de pêche de Saint-Goustan. A Sainte-Barbe, on admire les anciennes fontaines et lavoirs, et à Plouharnel, on déambule jusqu’à la chapelle Notre-Dame-des-Fleurs et son bas-relief en albâtre.

Monastères bénédictins. A Plouharnel, l’abbaye Saint-Michel de Kergonan a été édifiée au XIXe siècle, comme l’abbaye Sainte-Anne, toute proche, bâtie un an plus tôt et réservée aux hommes.

Insolite

Saint-Cado, un îlot pittoresque

Bâti sur une île au cœur de la ria d’Etel, Saint-Cado est un ravissant village de pêcheurs. Sur ses quais, vous faites face à l’îlot rocheux de Nichtarguér, semblant littéralement flotter sur les flots avec, posée dessus, une maison aux volets bleus. Elle était autrefois la demeure d’un gardien de parcs ostréicoles. Aujourd’hui inhabitée, elle est devenue l’un des clichés les plus célèbres de Bretagne.

Que rapporter ?

Des conserves de La Quiberonnaise

Installée sur le port de pêche de Quiberon, cette conserverie familiale travaille le poisson artisanalement depuis 1921. Sardines millésimées, ventrèches de thon, soupes de poissons, etc. Laquiberonnaise.fr

5 spots à ne pas manquer

  • Carnac. Ses alignements de menhirs, plus de 3.000, vieux de 6.000 ans, sont mondialement connus. Au détour des chemins, on peut aussi apercevoir des tumulus et dolmens.

  • Sainte-Anne d’Auray. Etape du chemin de Compostelle, la commune est le sanctuaire le plus important après Lourdes et Lisieux, ainsi que le premier lieu de pèlerinage en Bretagne.

  • Houat et Hoedic. Ces petites îles ne sont qu’à 15 km du continent. Déconnexion garantie au cœur d’une belle nature préservée.

  • La forêt de Camors. Offrez-vous une bouffée de chlorophylle dans 648 hectares de résineux et de feuillus. A découvrir sur les sentiers ou en empruntant le Napoléon Express, un train qui parcourt les 35 km séparant Camors et Pontivy.
  • Ecomusée du Pays d’Auray. Pour une immersion dans le monde paysan breton du XIXe siècle, dans un village reconstitué à Saint-Dégan. 3 €/enfant (4-14 ans), 6 €/adulte. Ecomusee-st-degan.fr

En pratique

Pour une nuit ou un long séjour

  • Au camping de Kergo, entre Carnac et La Trinité, on dort dans un pod, une cabane en bois aux formes arrondies. Un hébergement écolo et insolite, pour une pause ressourçante au milieu des arbres. Dès 80 € la nuit pour deux. Pitchup.com/fr
  • Le Celtique, à Carnac. A deux pas de la grande plage, cet hôtel spa récemment rénové propose des chambres élégantes avec vue sur les îles de Houat et de Belle-Ile, et une piscine intérieure chauffée. Chbre double à partir de 112 €. Hotel-celtique.com

Pour une petite faim ou un festin

  • Chez Etienne et Coralie, à Locoal-Mendon. Ce couple d’ostréiculteurs vous accueille dans leur exploitation, sur le chemin de Cadoudal. Vous pourrez déguster en terrasse, face à la ria d’Etel, leurs fameuses huîtres Damerose, ainsi que d’autres coquillages. Environ 15 € la douzaine d’huîtres. Huitres-damerose.fr

  • Itsasoa, à Carnac. On découvre la table du chef Erwann Le Pogam. En clin d’œil à son parcours, il a donné à son restaurant un nom basque, « La mer », mais y sert une cuisine d’inspiration bretonne qui met en valeur les meilleurs produits locaux, arrosée de vins naturels ou en biodynamie. Menu à partir de 25 €. Itsasoa-restaurant.fr
  • A La Presqu’île, le restaurant du Sofitel de Quiberon. On ne résiste pas au plaisir du brunch dominical So’Breizh, typiquement local (env. 46 € par personne). Et on en profite pour s’offrir un soin à la thalasso. Sofitel-quiberon-thalassa.com

Sur place ou à emporter

  • Un kouign-amann de chez Simon, à Plouharnel. Ce biscuiter artisanal régale les amateurs de spécialités bretonnes depuis 1964. Ça sent bon le beurre et c’est croustillant à souhait. Possibilité de craquer aussi pour le far avec ou sans pruneaux. 50, rue de la Gare. Tél. : 02 97 52 34 33
  • Des niniches, bien sûr ! Classées au patrimoine culinaire français, ces sucettes ont été créées en 1946 par la famille Audebert de la Maison d’Armorine. Délicieux mélange de beurre salé du pays, de lait et de sucre de canne, elles sont toujours élaborées artisanalement dans des chaudrons en cuivre. A partir de 7,40 € le sachet de 12 (6 fruits et 6 caramel). 1, rue des confiseurs. Maison-armorine.com

Infos

Office de tourisme de Quiberon, 02 44 84 56 56, Baiedequiberon.bzh.

Mais aussi Morbihan.com et Tourismebretagne.com.

A lire aussi :

⋙ Visiter le Morbihan, un pays chargé d’histoire et de traditions

⋙ Balade en Bretagne de La Gacilly au Morbihan

⋙ Voyage en Bretagne : nos idées d’itinéraires dans la région nord du Finistère

Source: Lire L’Article Complet