Invitée sur le plateau de France Info ce mercredi 15 juin, Rachida Dati est revenue sur l’affaire Damien Abad, visé par une nouvelle accusation pour tentative de viol.

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  1. Rachida Dati


  2. Damien Abad

En politique, « la dignité des femmes n’est pas respectée ». Un triste constat qu’a fait Rachida Dati ce mercredi 15 juin. Invitée de la matinale de France Info, l’ancienne garde des Sceaux est revenue sur l’affaire Damien Abad accusé de viol et agressions sexuelles par plusieurs femmes. « Ce qui me frappe, c’est qu’il y a encore un milieu dans lequel la dignité des femmes n’est pas respectée. Le comble, c’est que c’est la politique !« , s’est-elle insurgée. Déplorant la décision du parquet de Paris de ne pas ouvrir d’enquête « en l’état », la Républicaine de 56 ans a rappelé que « ce ne serait pas la première fois que la justice ouvre des enquêtes sans plainte ».

« Vous avez eu des syndicats qui sont mobilisés, quand vous avez le président de l’Assemblée nationale qui a rencontré les victimes, il peut être entendu ». Une logique du « circulez, il n y a rien à voir, y compris judiciaire », qui « condamne les femmes au silence et dans leur douleur ». « Il faut à un moment donné que des enquêtes soient ouvertes. Il faut que ces femmes soient entendues », a lancé l’ancienne magistrate qui avait dénoncé les présumés « comportements inappropriés » du député de Paris, Gilles Le Gendre.

Accusations de violences sexuelles contre Damien Abad : "Ce qui me frappe, c'est qu'il y a encore un milieu dans lequel la dignité des femmes n'est pas respectée. Le comble, c'est que c'est la politique !", s'insurge Rachida Dati. "Il faut que ces femmes soient entendues." pic.twitter.com/lwKtgFDbrK

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Rachida Dati sur la réputation de Damien Abad

Avant de revenir sur les nombreuses rumeurs au sujet de Damien Abad à la réputation de « chaud lapin ». « Je n’en avais pas entendues. Je suis très franche avec vous, mais je me mets à la place de certaines femmes qui ont été abusées ou maltraitées ou disqualifiées et puis, vous voyez que celui qui vous a agressée va de promotion en promotion et en plus en vous humiliant. Je peux comprendre que ces femmes, au bout d’un moment, elles ne le dénoncent pas pour, excusez-moi l’expression, ‘emmerder la personne’, elles le dénoncent parce que c’est insupportable pour elles », poursuit l’ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy. Un sujet que les « responsables politique devraient prendre à bras-le-corps ».

« La dignité des femmes n’est pas respectée dans ce milieu », a insisté l’ancienne députée au Parlement européen attachée à la présomption d’innocence. Ce qui ne l’empêche pas de s’agacer quand « certains responsables politiques sur PV disent : ‘C’est vrai, la personne est venue me demander une place en crèche, un logement ou autre, et puis c’est vrai, je lui ai demandé de coucher avec moi, c’est vrai que peut-être j’ai été un peu lourd en la harcelant (…). Ça existe dans le milieu politique« . Des comportements « inappropriés » qui ne doivent plus avoir lieu. « On ne peut pas faire comme si ça n’existait pas ».

Crédits photos : Capture d’écran France Info

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