Un nouvel essai montre qu’une injection de corticoïdes dans la hanche douloureuse peut soulager les patients. Mais temporairement seulement. Explications.
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L’arthrose de la hanche, aussi appelée coxarthrose, touche 10 % des personnes âgées de 65 à 75 ans. Les douleurs qu’elle entraîne sont invalidantes car elle touche de grosses articulations qui portent tout le poids du corps. Elles nécessitent donc une prise en charge rapide. Comme dans le cas de l’arthrose, il n’existe pas de médicament miracle. Les traitements, qui visent à soulager les douleurs, doivent s’accompagner d’autres mesures : éviter de porter des charges lourdes, pratiquer une activité physique (la marche, en s’aidant d’un bâton si besoin) et des séances de rééducation chez le kinésithérapeute et contrôler son poids.
Arthrose : comment soulager les douleurs à la hanche ?
Comme dans le cas de l’arthrose, différents médicaments antalgiques sont proposés : du paracétamol, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), en cas de poussée inflammatoire et, en dernier recours, des injections de corticoïdes. Mais si ces dernières sont souvent recommandées chez les patients souffrant d’arthrose du genou, la preuve de leur efficacité sur la coxarthrose manque.
Des chercheurs anglais ont publié dans la revue British Medical Journal les résultats d’un essai mené pour évaluer l’intérêt de ces injections. Ils ont suivi durant six mois 199 patients âgés en moyenne de 63 ans et souffrant d’arthrose de la hanche avec des douleurs modérées à fortes. Un tiers s’est vu conseillé des mesures d’hygiène sans traitement médicamenteux, un tiers a reçu les mêmes conseils et une injection intra-articulaire lidocaïne (qui anesthésie la douleur), le dernier groupe s’est vu administré, en plus, une injection de corticoïdes. Chaque participant devait ensuite évaluer sa douleur sur une échelle de 0 à 10, deux semaines après l’intervention, puis à 2, 4 et enfin 6 mois.
Résultat : les patients qui avaient reçu des corticoïdes notaient une douleur plus faible que celles des autres patients et une amélioration de leur qualité de vie et de la fonctionnalité de leur hanche. En revanche, les effets de l’injection s’estompent vite. Si les patients souffraient moins deux semaines à deux mois après l’injection, les effets n’étaient plus significatifs à partir de 4 mois après la piqûre.
En dernier recours, les patients souffrant d’arthrose de la hanche et qui ne sont pas soulagés par les mesures d’hygiène et les traitements antidouleur, doivent envisager le recours à la chirurgie et la mise en place d’une prothèse.
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