À compter de ce lundi 13 juin, et tout au long de la semaine, Le Magazine de la Santé a eu envie de proposer aux téléspectateurs une immersion aux urgences avec le Dr Jimmy Mohamed. Alors qu’il s’est confié à TV Magazine pour évoquer ce documentaire, le praticien a souhaité alarmer sur la situation dans les hôpitaux.

A propos de


  1. Jimmy Mohamed

Une plongée dans le monde des urgences. C’est ce qu’a décidé de proposer Le Magazine de la Santé tout au long de la semaine à ses téléspectateurs. À compter de ce lundi 13 juin et jusqu’au vendredi 17 juin, l’émission diffusée sur France 5 s’est invitée dans un service d’urgence de l’hôpital Cochin (14ème arrondissement de Paris), afin de montrer l’envers du décor, le tout raconté en cinq épisodes. Figure centrale de ce documentaire, Jimmy Mohamed a accepté de retourner dans l’hôpital où il a passé les derniers mois de son internat de médecine, afin d’y accompagner les soignants dans leur garde. « À chaque fois qu’on aborde les urgences, c’est au travers du manque de personnel, d’attentes un peu longues, ce qui est le cas, c’est la réalité, mais je voulais montrer aussi que, la nuit, il se passe quand même des choses et que malgré tout, on a des soignants qu’il faut essayer de préserver« , a expliqué l’intéressé, au cours d’un entretien accordé à TV Magazine, paru ce lundi 13 juin.

Auprès de nos confrères, Jimmy Mohamed a souhaité alerter sur « l’urgence de la situation«  : « On entend souvent: ‘ça va être compliqué’, sauf qu’on est véritablement au pied du mur, au bord du gouffre. On se rend compte qu’on a plein de services d’urgence qui fonctionnent en mode dégradé, c’est-à-dire que la nuit, ils vont fermer. Ça veut dire quand même qu’on est en train de franchir un point de non-retour« , a déploré le médecin. Et de craindre pour l’été qui arrive : « Je pense qu’on va de nouveau faire face à la fermeture de certains services d’urgence. Puis il faut se demander ce qu’il va se passer à la rentrée. Imaginons qu’on ait encore une nouvelle vague de Covid, le système va-t-il tenir? Je pense que c’est extrêmement compliqué. Enfin, il faut améliorer le salaire des soignants. On ne gardera pas les gens en leur disant: ‘vous êtes super’, en applaudissant et en tapant sur des casseroles quand il y a le Covid, mais en leur proposant un salaire décent« , a-t-il prévenu. Le message est passé.

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Un retour aux urgences qui l’a « marqué »

Une chose est sûre, ce retour aux urgences n’a pas été anodin pour le praticien. « Cela m’a touché de retourner aux urgences. Cela m’a fait plaisir car mine de rien, j’ai retrouvé des gens que j’ai pu connaître. Cela m’a aussi conforté dans l’idée que j’aime bien ce que je fais : je travaille à SOS médecin et je suis très content de mon activité. Je ne retournerai pas aux urgences pour tout le stress qu’on peut subir et la gestion parfois compliquée. J’ai été touché par les soignants car ceux qui restent sont les plus déterminés, les plus motivés, ceux qui ont la vocation« , a-t-il expliqué à TV Magazine.

Dans le couloir des urgences de l’hôpital Cochin, Jimmy Mohamed a aussi été surpris de voir « des patients aussi âgés«  : « C’est ce qui m’a le plus marqué honnêtement. Ils ont souvent des pathologies un peu lourdes. On se dit: ‘mais mince, qu’est-ce qu’ils font là?’ Ils devraient être hospitalisés mais il n’y a pas de place sur l’hôpital et on va les laisser sur un brancard. Alors on va aménager des box, qui vont se transformer en unité d’hospitalisation, ce qui semble aberrant, mais on va les garder. » Et de résumer : « Encore une fois, ce n’est pas la faute de l’hôpital ou des soignants, c’est le système qui est mal organisé. »

Crédits photos : BEST IMAGE

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