Voici la liste non-exhaustive des films sortis en 2019, que l’on reverrait de bon coeur en 2020, et dans dix ans encore. Parmi eux, "Parasite", "Portrait de la jeune fille en feu", "Sibyl", ou "Midsommar".
C’est souvent le dernier jour de l’année que l’on repense aux 365 passés. Aux rencontres et découvertes marquantes. En 2019, dans les salles obscures, on a fait de belles rencontres. Des personnages drôles, complexes, bouleversants, de Joker, le méchant complexe de l’univers de Batman, à Taron Ergeton, sublime dans Rocketman, ou encore, Nedjma, jeune étudiante rebelle qui rêve d’être styliste dans Papicha. On rembobine.
Dans Portrait de la jeune fille en feu, on plonge en 1770. On y retrouve Marianne (Noémie Merlant), qui doit peindre le portrait de mariage d’Héloïse (Adèle Haenel), une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Alors qu’Héloïse refuse de poser, Marianne va devoir la peindre en secret… Le film est en compétition pour le Golden Globe du Meilleur film étranger.
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Palme d’or du Festival de Cannes 2019, le film sud-coréen Parasite nous a tenus à bout de souffle. On y retrouve la famille de Ki-taek, dont tous les membres sont au chômage. Mais lorsque leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez une famille richissime, les Park, c’est le début d’un engrenage incontrôlable pour profiter un maximum de leur richesse, quitte à envahir leur vie. Un drame grinçant, qui explore les ficelles des conventions sociales et des différences de classe à travers deux familles que tout oppose.
Après son sacre cannois, Parasite a connu un succès et une longévité remarquables dans les salles françaises, au point qu’une version doublée en français a finalement été réalisée. En tout, plus d’1,7 million de spectateurs français l’a vu.
« Sibyl est une héroïne défaillante, une ‘mauvaise mère’ qui se laisse guider par ses envies et non pas par la logique, en connexion avec son corps et se foutant de la société », décrypte Iris Brey dans notre critique sur MarieClaire.fr. Sibyl est une romancière devenue psychanalyste, interprétée par Virginie Efira, qui décide de quitter ses patients pour retourner à l’écriture. Mais quand elle rencontre Margot (Adèle Exarchopoulos), actrice en pleine crise de nerds qu’elle accepte de la prendre comme sa dernière patiente, elle trouve une nouvelle inspiration. Quitte à mélanger fiction et réalité. Poignant et touchant.
Il est rare que le cinéma français se frotte à l’espace. Encore moins, une réalisatrice. Alice Winocour (Ordinary People, Mustang) propose un nouveau film remarquable et bouleversant avec Proxima, où une astronaute française (Eva Green), mère célibataire, se prépare à partir en mission d’un an sur Mars. L’obligation, pour elle, de réajuster sa relation à sa fille (la merveilleuse Zélie Boulant-Lemesle), inquiète à l’idée de la voir partir.
Proxima réussit le double pari de montrer les difficultés d’une femme dans un milieu masculin et d’autant plus intransigeant envers elle, et du numéro d’équilibriste permanent de ces mères qui travaillent d’arrache-pied. Intelligemment mis en scène, Proxima magnifie Eva Green en femme brillante et mère sensible, qui ne veut renoncer à rien, ni son rêve, si son lien privilégié avec sa fille. On en ressort bouleversé.
Dans Papicha, c’est l’histoire de Nedjma qu’on observe, une jeune étudiante rebelle dans l’Algérie troublée des années 90, interprétée par Lyna Khoudri. Alors que Nedjma rêve de devenir styliste, elle brave les interdits pour vendre ses créations aux « papichas », jeunes filles algéroises. « L’héroïne vit dans une sorte de frénésie, expliquait l’actrice à Marie Claire. Elle fait des erreurs à vouloir trop foncer. Elle se brûle les ailes. »
Une séparation douloureuse, un enfant au milieu, de l’humanité. Dans ce film réalisé par le cinéaste nommé aux Oscars, Noah Baumbach, Adam Driver et Scarlett Johansson nous plongent dans le quotidien de Charlie, un metteur en scène et Nicole, comédienne, qui se débattent dans un divorce exténuant.
C’est le film d’horreur qu’on retient de l’année 2019. Midsommar nous raconte l’histoire de Dani et Christian, un couple au bord de la séparation, qui se retrouve dans un festival hors norme n’ayant lieu qu’une fois tous les 90 ans, dans un village suédois isolé. L’événement va cependant vite se transformer en culte païen effrayant. À nouveau, Ari Aster prend le prisme de l’horreur pour tordre les vicissitudes de l’âme humaine, et nous interroger sur notre conception du Mal. Impossible d’en sortir insensible.
Un film sur l’espace, mais profondément introspectif. Dans Ad Astra, Brad Pitt incarne un astronaute quadragénaire, solitaire et sombre, que l’État sollicite pour essayer d’entrer en contact avec son père, lui-même astronaute de renom, jamais revenu d’une mission vers Mars, alors que l’espace commence à être un territoire commercialisé.
Plongée dans la pensée de cet homme qui souffre de l’absence de son père et vit une intense crise existentielle, Ad Astra est avare en action, mais riche en émotions. Quasi mythologique, le film amène à une réflexion sur le sens que chacun donne sa vie, et l’importance accordée aux autres, au milieu du néant. La musique originale, composée par le grand Max Richter, est sublime.
« Pour sa première fois comme cinéaste, Hafsia Herzi a fait le pari d’incarner aussi le rôle principal, Lila, une jeune Parisienne au cœur brisé », écrivait-on dans notre critique sur Marie Claire. Après l’infidélité de son petit-ami Rémi, la jeune femme vit difficilement la rupture. Mais lorsqu’il lui fait comprendre que leur histoire n’est peut-être pas finie, Lila s’égare, et se pose mille questions, à l’image d’une génération romantique un peu perdue.
Inspiré de la vraie vie de la reine Anne, La Favorite nous plonge dans le début du XVIIIeme siècle, lorsque l’Angleterre et la France sont en guerre. La reine, incarnée par Olivia Colman, à la santé fragile, accueille sa nouvelle servante Abigail Masham (Emma Stone), en réalité sa cousine, qui parvient à gagner sa confiance et devient sa nouvelle confidente. Ce qui est loin de plaire à Sarah Churchill, la duchesse de Malborough (Rachel Weisz) et bras-droit de la reine. Un duel sans merci s’engage entre les deux femmes, pour savoir qui tiendra réellement les rênes du royaume.
Queens, c’est l’histoire vraie de strip-teaseuses qui se lient d’amitié et élaborent un plan pour arnaquer des hommes de Wall Street après la crise financière de 2008. Un film notamment porté par Jennifer Lopez, la leader de la bande, et Constance Wu, la petite nouvelle qu’elle prend sous son aile. Exaltant.
Flm biographique haut en couleurs sur la vie hors du commun d’Elton John, Rocketman est porté par l’excellente interprétation de Taron Egerton. « Tragique quand on assiste à l’enfance désastreuse d’Elton John, mal-aimé par des parents égocentriques, et les failles qui le font plonger dans la drogue, l’alcool, le sexe et la dépression. Magique quand le petit garçon en lui se réveille et imagine des mondes musicaux nouveaux », avions-nous souligné sur MarieClaire.fr. Un bijou de mise en scène qui donne des frissons.
S’il y a bien un film qui a marqué la fin de l’année 2019, c’est Joker avec Joaquin Phoenix. On se focalise ici sur une histoire originale inédite de l’ennemi juré de Batman. Arthur Fleck, de son vrai nom, mène une existence misérable alors qu’il vit avec sa mère et essaye de devenir comédien de standup. Peu à peu, on le voit se libérer et devenir le personnage emblématique du Joker. Un film très sombre et violent, qui a divisé la critique, mais été plébiscité en salles, avec plus de cinq millions de spectateurs rien qu’en France.
Le fameux duo Leonardo DiCaprio et Brad Pitt se retrouve à Hollywood en 1969, en compagnie de la talentueuse Margot Robbie. Dans Once Upon a Time… in Hollywood, on suit l’histoire de la star de télévision Rick Dalton et sa doublure de longue date, le cascadeur Cliff Booth. « Tarantino nous tient en haleine plus de deux heures », avions-nous écrit dans nos colonnes.
L’intrigue de ce dernier volet de la troisième trilogie Star Wars se situe un an après les événements de Star Wars : Les Derniers Jedi, et la Résistance fait à nouveau face au Premier Ordre. On y retrouve notamment Daisy Ridley, John Boyega et Adam Driver, alors que l’ancien conflit entre les Jedi et les Sith atteint son apogée.
Neuf ans après Les petits mouchoirs, le public a pu se plonger à nouveau dans le quotidien des amis de longue date du Cap Ferret avec Nous finirons ensemble. Alors qu’ils ne se sont pas vus depuis trois ans, la bande débarque par surprise dans la fameuse maison au bord de la mer, pour fêter l’anniversaire de Max. Alors que celui-ci, en dépression, essaie de la vendre en cachette. Un deuxième volet explosif et vif.
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