Les médicaments anti-acides sont utilisés contre les remontées acides et les brûlures d’estomac. Mais comment fonctionnent-ils ? Et quelles précautions prendre ? Explications.

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Ils sont efficaces contre les maux d’estomac. Les médicaments anti-acides traitent les brûlures d’estomac et les reflux gastro-œsophagiens, aussi appelés remontées acides. Il existe trois différentes classes de médicaments anti-acides qui disposent chacune de leur mode d’action.

Les anti-acides d’action locale, à prendre au moment des troubles

Ils ont d’abord un effet tampon contre les brûlures et les remontées acides. Ils diminuent l’acidité du suc gastrique et ont un effet immédiat mais de courte durée.

Ils sont à prendre au moment des troubles ou en prévention, face à une situation connue pour induire des reflux ou des brûlures, par exemple pendant un repas copieux.

Disponibles sans ordonnance, il s’agit par exemple du Gaviscon ou du Maalox reflux.

Certains anti-acides d’action locale sont associés à des pansements digestifs qui tapissent l’œsophage pour le protéger. Disponibles également sans ordonnance, il s’agit notamment des médicaments suivants : Phosphalugel, Maalox maux d’estomac, Rennie, Xolaam ou encore Gelox. Bien qu’efficaces et en vente libre, ces anti-acides ne doivent pas être utilisés de façon prolongée sans avis médical.

Les IPP, un effet retardé mais de longue durée

La deuxième classe de médicaments anti-acides est celle des inhibiteurs de pompes à protons (IPP), efficaces contre les reflux gastro-œsophagiens et contre les ulcères gastroduodénaux. Ils inhibent des protéines situées dans la membrane des cellules digestives, les pompes à protons. Cela a pour effet de diminuer la sécrétion acide dans l’estomac et donc les reflux. Disponibles sans ordonnance, ce sont les médicaments à base d’esoméprazole, d’oméprazole ou de pantoprazole.

Ils ont un effet prolongé mais retardé. C’est-à-dire que deux à trois jours de traitement sont parfois nécessaires avant de constater une efficacité. Les IPP doivent être pris le matin, avant le premier repas de la journée. Une consultation médicale est impérative si les symptômes persistent après deux semaines de traitement.

D’autre part, les IPP font l’objet d’un mésusage, qui se traduit en particulier par des prescriptions trop longues et/ou trop fréquentes. C’est pourquoi la Haute Autorité de Santé préconise depuis 2020 une durée de prescription de huit semaines maximum. Si les symptômes persistent au-delà de cette durée, des examens complémentaires devront être réalisés.

Les antihistaminique H2, sur ordonnance

Enfin, la dernière classe des médicaments anti-acides est celle des antihistaminiques H2. Ces médicaments bloquent l’action d’une molécule, l’histamine, ce qui diminue la sécrétion de suc gastrique et donc l’acidité de l’estomac.

Ils doivent être utilisés à faible dose, sur prescription médicale. Ils sont efficaces contre les inflammations de l’œsophage causées par des reflux. Il s’agit notamment de la Cimétidine et de la Famotidine.

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