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La famille d’Alexia Daval, jeune femme victime d’un féminicide en 2017, est persuadée que son mari Jonathann Daval l’a empoisonnée pendant des mois. Elle a demandé une nouvelle expertise, révèle Le Parisien jeudi 12 décembre 2019.

C’est l’histoire d’un féminicide que suit la France depuis 2017. Cette année-là, Alexia Daval meurt dans la nuit 27 au 28 octobre, à Gray-la-Ville (Haute-Saône). Après plusieurs revirements de situation, son mari Jonathann Daval avouera avoir “frappé, étranglé puis brûlé Alexia.” Aujourd’hui, sa famille s’interroge : Jonathann aurait-il aussi empoisonné sa femme ? Les proches de la jeune femme auraient ainsi posé la question à la juge d’instruction en charge de l’affaire, révèle Le Parisien dans son édition du jeudi 12 décembre 2019. “Si la magistrate a officiellement clos son enquête mi-novembre, le Code pénal donne un délai aux différentes parties pour procéder à des demandes d’actes, ce que les proches d’Alexia ont fait vendredi dernier”, rapportent nos confrères. Et pour cause : la famille n’arrive pas à expliquer les traces de médicaments retrouvés dans le corps d’Alexia. Des médicaments contre-indiqués en cas de grossesse… Or Alexia Daval souhaitait devenir mère et avait commencé un parcours de procréation médicalement assistée “avec un traitement hormonal astreignant.” Pour sa famille, il est donc “improbable” qu’elle ait pu “absorber volontairement” ces molécules : zolpidem, tétrazépam et tramadol, respectivement un hypnotique utilisé comme somnifère, un décontractant musculaire interdit à la vente depuis 2013 et un antalgique opiacé, comme le précise le quotidien.

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Autre élément qui pousse la famille d’Alexia Daval à s’interroger à ce sujet : selon l’entourage de la jeune femme, “elle s’interdisait même de prendre du paracétamol.” Dans un courrier adressé à la juge, Me Gilles-Jean Portejoie, avocat de Stéphanie et Grégory Gay, la soeur et le beau-frère d’Alexia, affirme que “tous ces éléments excluent objectivement la possibilité d’une automédication volontaire de la part d’Alexia.” Enfin, les proches de la victime estiment que l’attitude de Jonathann prouve qu’il aurait encore des choses à cacher. “Sans raison, il s’est précipité pour nous montrer un tiroir rempli de médicaments” , témoigne Isabelle Fouillot, maman d’Alexia, auprès du Parisien. “Le soir, il dira aussi aux enquêteurs qu’Alexia l’avait déjà accusé de l’avoir droguée…” Enfin, la provenance des médicaments inquiète également la famille. “De faibles quantités de zolpidem et de tétrazépam lui avaient certes été prescrites dans le passé”, poursuit le journal. “Mais jamais de tramadol ni de zopiclone, médicament également retrouvé au domicile conjugal. Aucune trace non plus dans le dossier médical de Jonathann Daval…” Des questions pour l’instant laissées sans réponse, et qui poussent l’entourage d’Alexia à “demander que soient étudiés les relevés bancaires du couple, dans le cas d’un achat effectué sur Internet.”

Mercredi 11 décembre, Emmanuel Dupic, le procureur de la République de Vesoul a cependant “requis le rejet de la demande d’acte” formulée par la famille, a précisé Le Parisien en début d’après-midi ce jeudi. Ce dernier estime que “les causes du décès d’Alexia Daval sont parfaitement connues : elles résultent de son étranglement.” La famille reste en attente d’un retour de la juge d’instruction. Ce même jour, l’avocat de Jonathann Daval a réagi aux révélations du quotidien dans l’émission de Jean-Marc Morandini, Crimes et faits divers. “En l’état de ma connaissance du dossier, des investigations des deux juges d’instruction successifs, il n’y a aucun élément permettant d’accréditer un assassinat, une préméditation ou un empoisonnement. Dans le dossier de Jonathann Daval, on lui reproche un acte spontané, c’est-à-dire un homicide, et surtout pas de préméditation.”

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