Ce dimanche 12 juin, le documentaire Conversation avec Romy Schneider est diffusé sur la chaîne Arte, à 20h05. Disparue il y a quarante ans, l’actrice de Clair de femme (1979) a connu une relation abusive avec son beau-père.
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Romy Schneider
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1976, Cologne, un long soir d’hiver. Pour Romy Schneider, c’est le moment de s’ouvrir sur un épisode de son passé, qu’elle n’avait encore partagé avec personne. Face à la journaliste allemande Alice Schwarzer, l’actrice de 38 ans évoque le comportement déplacé de son beau-père de l’époque. Ce dimanche 12 juin, le documentaire Conversation avec Romy Schneider, enrichi par celle qui a recueilli ses propos, est diffusé sur Arte, à 20h05. « Comme beaucoup de femmes, elle a vécu des moments de violence ou d’humiliation sexuelle« , rapporte son amie Alice Schwarzer, ajoutant : « Mais je crois que son traumatisme le plus grand, était son beau-père« .
Après le départ de son père Wolf Albach-Retty, sa mère Magda Schneider se remarie à Hans-Herbert Blatzheim. Imposant à la petite Romy, alors âgée de 15 ans, de l’appeler « Daddy« , celui-ci a été un prédateur sexuel pour l’adolescente. « Il a essayé de coucher avec moi, et pas qu’une seule fois« , révèle en 1976 Romy Schneider à Alice Schwarzer, lors de l’interview.
Une solitude monstrueuse dans sa jeunesse
« Imaginez-vous, vous êtes dans la maison de votre mère et son nouveau mari n’arrête pas de vous courir après : vous êtes obligée de vous enfermer aux toilettes. C’est dramatique« , commente cette dernière, pointant que la mère de Romy « ne l’a pas protégée« . Face ces confessions, cinq ans avant sa mort, la réalisatrice du documentaire de 2018 ne peut que dire : « C’était si profond et elle était si seule, d’une solitude monstrueuse« , témoigne Alice Schwarzer, analysant qu’à cette époque, « on ne parlait pas encore de la violence sexuelle. Pour comprendre son désarroi et son hypersensibilité, il faut savoir ça aussi« .
Alors interprète de l’impératrice Sissi (1955), Rosemarie Magdalena Albach-Retty de son vrai nom, est loin d’être majeure quand elle rencontre la célébrité (la majorité étant à 21 ans). C’est donc sa mère et son beau-père qui gèrent ses contrats de films et… ses cachets. Hans-Herbert Blatzheim qu’elle déteste, alors restaurateur à Cologne, engloutit la fortune de Romy dans ses hôtels et brasseries. Quelques années plus tard, en partant vivre à Paris, la jeune comédienne s’émancipe enfin.
Article écrit avec la collaboration de 6Medias.
Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE
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