Sur le plateau de l’émission À l’air libre de Mediapart, ce mardi 31 mai, l’une des accusatrices de Damien Abad a expliqué pourquoi elle n’a pas porté plainte contre le nouveau ministre d’Emmanuel Macron.

Une coupe de champagne dans un bar parisien et un black-out avant de se réveiller en sous-vêtement dans une chambre d’hôtel, « courbaturée » et « dégoûtée » avant de comprendre qu’elle a été victime d’un viol. C’est le récit qu’a livré l’une des deux accusatrices de Damien Abad. Chloé, dont le prénom a été modifié par souci d’anonymat, a livré son témoignage sur l’agression qu’elle dit avoir subie de la part du nouveau ministre des Solidarités, dans l’émission À l’air libre de Mediapart diffusée ce mardi 31 mai.

Si elle a lancé l’alerte à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique le 13 mai 2022, la jeune femme dit ne pas se sentir prête à poursuivre le Républicain jusqu’en justice. « Porter plainte pour quoi ? Pour qu’à la fin Damien Abad et tout le monde puisse dire: ‘Oui, mais c’est classé sans suite donc il ne s’est rien passé ?« , a-t-elle anticipé. « Je ne veux pas me lancer dans un parcours de la combattante extrêmement onéreux, extrêmement humiliant, a-t-elle poursuivi. Raconter cette histoire, raconter ces détails glauques, personne n’a envie de le faire, moi je n’ai pas envie de revenir là-dessus en fait ».

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Pourquoi Chloé a revu Damien Abad

La jeune femme est également revenue sur la demande de Damien Abad de la revoir quelque temps après cette soirée parisienne dont elle garde peu de souvenirs. « Il a insisté pour que je vienne le voir à Lyon. J’ai fini par accepter, au débotté. Je voulais savoir ce qu’il s’était passé, je voulais savoir comment il se conduirait. C’était la première fois que je le revoyais (…) Dans son attitude, j’aurais pu trouver des clés sur ce qui avait pu se passer », a-t-elle raconté en soulignant s’être sentie « très mal à l’aise » avant de repartir « désarçonnée » et « interloquée ».

Si l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique dit avoir « transmis le signalement par mail à Stanislas Guerini, Christophe Castaner, Bérangère Couillard et Aurélien Pradié » le 16 mai avant de les relancer le 19 mai, Damien Abad a bien intégré le gouvernement d’Emmanuel Macron. Quant au parquet de Paris, il a fait savoir le 25 mai 2022 qu’aucune enquête préliminaire ne serait ouverte « en l’état » par « faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés ».

Crédits photos : Michael Baucher / Panoramic / Bestimage

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