Alors que l’affaire Abad continue de secouer le monde politique, les accusations de viol à l’encontre du nouveau ministre sèment le trouble chez Les Républicains, son ancien parti politique. Certains de ses ex-collègues parlent et évoquent « un cadeau empoisonné ».
Selon un article de Mediapart, paru le samedi 21 mai, Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, est accusé de viols par deux femmes. Les faits dénoncés, que le principal concerné nie en bloc, remonteraient à 2010 et 2011. Alors que Damien Abad vient d’être nommé au gouvernement, cette affaire met dans la tourmente l’homme politique ainsi que toute la Macronie. Plusieurs personnalités proches du président de la République, dont Elisabeth Borne, sont même soupçonnés d’avoir eu connaissance des faits avant qu’ils ne soient divulgués par Mediapart. Mais le parti Renaissance (ex-LREM) n’est pas le seul à être chamboulé par l’affaire. Chez Les Républicains, l’ancienne famille politique de Damian Abad, certains ont des sueurs froides.
Et pour cause, bien que le mis en cause ne soit plus un membre de leur parti, l’idée qu’il y ait « un problème Abad » depuis plusieurs années semble peser sur les épaules de la droite. « J’en parle le moins possible et, si l’on m’interroge, je botte en touche en disant qu’il est membre du gouvernement et pas de notre parti », a par exemple raconté au Point, mercredi 25 mai, un candidat LR en campagne pour les élections législatives. « C’est une affaire qui concerne désormais LREM, pas LR », a simplement indiqué le député Julien Dive. « L’ambiance est plutôt à s’en frotter les mains. Tant pis pour eux. On leur a fait un cadeau empoisonné », a lâché sur un ton sarcastique un autre membre du parti.
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Affaire Abad : aucune enquête ne sera ouverte pour le moment
Mercredi 25 mai, le parquet de Paris a annoncé sa décision de ne pas ouvrir, « en l’état », d’enquête préliminaire à la suite des accusations de viols visant Damien Abad. Comme l’a rapporté France Inter, le parquet a précisé que, « faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés », il ne donnait « pas de suite au courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique », dans lequel l’association lui faisait part du témoignage de l’une des deux femmes accusant le nouveau ministre des Solidarités de viol. La victime présumée n’ayant pas déposé plainte, elle « n’est pas connue » des services de police, ont indiqué nos confrères.
Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage
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