Il n’y aura aucune image d’elle sur scène et pas une seule de ses chansons : l’ancienne Diam’s est bien morte. La nouvelle Mélanie est elle, à l’inverse, bien vivante, les yeux qui pétillent et les mots qui roulent vite de sa bouche, a mesure qu’elle se raconte dans un documentaire co-réalisé par elle-même, Houda Benyamina et Anne Cissé.

Diam’s raconte ses maux

Salam était révélé jeudi 26 mai en séances spéciales de la Sélection officielle du Festival de Cannes 2022.

Mêlant son témoignage à ceux de ses proches (mère, amies), l’ex-rappeuse revient sur son succès fulgurant à l’aube des années 2000, ses quatre albums, l’argent, la célébrité, mais sur fond de dépression.

Diagnostiquée bipolaire, Mélanie finit au fond du seau, surmédicamentée, avant de découvrir la religion qui la « sauve » et de se convertir à l’islam. Un choix qui lui vaut un torrent d’injures après les publications de photos de ses cheveux voilés dans Paris Match. La rupture avec sa carrière est consommée.

Aussitôt révélé, son film a provoqué des réactions outrées chez quelques journalistes reprochant au Festival de Cannes et à l’ex-artiste de faire l’apologie de l’islam au détriment de l’art.

Une femme entière et apaisée

Mais il faut plutôt voir dans ce documentaire le parcours intime et singulier d’une femme entière qui ne cherche à convertir personne, mais aspire à se faire comprendre, mettre de l’ordre dans son passé.

Sa parole est profondément généreuse. « Elle a été le thermomètre d’une génération », assure dans le film son ancien producteur.

Voir Mélanie « Diam’s » apaisée, c’est se dire que cette génération ne va pas si mal.

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Salam, co-réalisé par Mélanie « Diam’s », Houda Benyamina et Anne Cissé, diffusé sur BrutX prochainement et en salles les 1er et 2 juillet 2022.

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