Mardi 24 mai 2022, W9 a diffusé un reportage consacré à l’affaire Marion Wagon, avec les témoignages des principaux acteurs du dossier. Roland Courdesses, policier qui a enquêté pendant un an sur cette disparition, se souvient d’un homme qui avait avoué le crime.
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Lorsque Marion Wagon disparaît, le 14 novembre 1996, Roland Courdesses est chef de la sûreté urbaine au commissariat d’Agen. Il est le premier à se lancer sur l’affaire et se dévouera pendant 14 mois pour faire éclater la vérité. Impliqué dès les premières minutes de la disparition, il suivra plusieurs pistes, la plupart le menant dans des impasses. Mardi 24 mai 2022, W9 a diffusé un reportage consacré à l’affaire de la fillette de 10 ans. Interrogé par nos confrères, le policier à la retraite révèle qu’il a pensé tenir la clé du mystère pendant quelques jours. Un homme qui travaillait dans la zone où la petite fille a disparu ce jour-là est passé aux aveux. Il a déclaré avoir commis une agression sexuelle sur Marion Wagon, avant de se débarrasser de son corps. Des déclarations qui ne pourront jamais être prouvées.
« Marion, c’est moi qui l’ai enlevée »
Moins de 500 mètres séparent l’école primaire dans laquelle était scolarisée Marion Wagon de sa maison. La petite fille est vue pour la dernière fois autour de 12h11, puis plus rien. Malgré l’intervention (tardive) d’un chien policier et de nombreux moyens mis en place pour la retrouver, rien n’y fait. Jusqu’au jour où un homme attire l’attention des gendarmes. Déjà connu des services de police pour des faits de pédophilie, il est maçon et a un chantier dans le quartier à cette période. Autre détail important : il est l’oncle d’une des amies de Marion Wagon. La police s’empresse de le faire venir pour un interrogatoire. Roland Courdesses, hanté par son échec 25 ans après, se souvient de cet échange. Au bout de quelques minutes de conversation, le suspect avoue : « Marion, c’est moi qui l’ai enlevée« . « Je ne l’ai pas pendu par les pieds pour le faire avouer , il est venu de lui-même« , insiste l’ancien chef de la sûreté. L’ouvrier va ensuite donner des détails glaçants sur le kidnapping, l’agression sexuelle, le meurtre et même donner l’emplacement du corps. Selon lui, la dépouille de la fillette serait dans le canal du Midi, près de Toulouse. D’après Le Parisien, il aurait précisé avoir d’abord conservé le cadavre « dans une cuve à mazout chez lui« , avant de s’en débarrasser. Ces aveux vont donner lieu à une vaste opération de fouilles dans ce canal que les enquêteurs iront jusqu’à drainer. En vain. « On ne retrouve pas Marion, on n’arrive pas à corroborer ses dires« , déplore Roland Courdesses. Le maçon (ou plombier, selon les sources) finira par être admis dans un hôpital psychiatrique.
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