Damien Abad a été nommé ministre des Solidarités le 20 mai dernier et déjà son nom défraye la chronique, accusé par deux femmes de les avoir violées en 2010 et 2011. Cette affaire inquiète le gouvernement d’Elisabeth Borne à l’approche des législatives, d’après ce qu’a rapporté Le Figaro ce mercredi 25 mai.

Le gouvernement fraîchement nommé d’Elisabeth Borne a mauvaise presse depuis qu’il a été révélé que Damien Abad, choisi pour gérer le ministère des Solidarités, a fait l’objet de deux accusations de viol. Selon un article du Figaro publié ce mercredi 25 mai, cette affaire fait planer une nouvelle menace sur la campagne de la majorité aux prochaines législatives, déjà fragilisée par l’inflation et la popularité de l’union de la gauche sous la bannière NUPES. « C’est devenu un sujet de conversation pour les gens, c’est fatal pour nous », a regretté un poids lourd du camp des marcheurs auprès de nos confrères, convaincu que cette affaire risque de devenir un « abcès de fixation ».

Pour l’heure, le gouvernement a décidé de s’en remettre à une éventuelle décision judiciaire. Une stratégie qui déplaît fortement au reste du monde politique : « Dans ce domaine, l’absence de sanction pénale ne peut être le seul critère pour déterminer si des violences sexuelles ont eu lieu ou non », s’est indignée dans Le Monde Laurence Rossignol, ancienne ministre des droits des femmes et actuelle vice-présidente du Sénat. « Cela va entacher l’ensemble de la majorité », s’est inquiété un candidat de la majorité toujours auprès du Monde, espérant que Damien Abad « démissionne » pour « l’intérêt collectif ». « S’il reste, ce serait la preuve que le sujet ne préoccupe pas le pouvoir », a appuyé une figure de LREM.

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Damien Abad étaie sa défense en évoquant son handicap

Deux femmes ont accusé Damien Abad de les avoir violées en 2010 et en 2011, lorsqu’il était député européen. Elles avaient porté plainte en 2012 et en 2017 mais les deux affaires ont été classées sans suites. Le ministre, qui a toujours nié les faits, a clamé son innocence dans les pages du Figaro le 23 mai dernier, expliquant qu’en raison de son handicap congénital, l’arthrogrypose, il ne pouvait pas avoir commis ces viols : « Je suis contraint aujourd’hui de préciser que, dans ma situation, l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire. Qu’il ne m’est nullement possible d’imposer telle ou telle pratique, tel ou tel geste », avait détaillé l’ex-porte-parole de François Fillon.

La victime présumée qui avait porté plainte en 2017 a témoigné auprès de Mediapart le 21 mai dernier, expliquant que Damien Abad lui avait imposé un rapport sexuel anal alors qu’elle avait exprimé son refus de manière « affirmée » et « à plusieurs reprises ». De son côté, la deuxième plaignante a accusé le ministre de l’avoir droguée et amenée dans un hôtel dans lequel elle se serait réveillée en sous-vêtements à côté de l’homme politique.

Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage

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