Élue directrice de Roland Garros, Amélie Mauresmo était l’invitée de C à Vous, ce lundi 16 mai. En devenant la première femme à la tête de ce tournoi, l’ex-numéro 1 mondiale espère que sa nomination fera évoluer les mentalités dans le milieu sportif.

Vingt-six ans après sa première victoire sur la terre battue de Roland Garros, Amélie Mauresmo a été élue à la tête de ce grand Chelem. Une suite logique pour l’ex-tenniswoman qui y a vécu « de grandes émotions et de grandes déceptions ». Première femme à diriger ce célèbre tournoi, l’ancienne sportive de 42 ans a été interrogée à ce sujet par Anne-Élisabeth Lemoine sur le plateau de l’émission C à Vous, ce lundi 16 mai. « On sent bien qu’une partie de vous est fière de casser les codes mais vous rappelez que c’est d’abord vos aptitudes qui vous y ont conduites et pas votre genre« . Une triste réalité que dénonce l’ancienne capitaine de l’Équipe de France de Coupe Davis. « Ce dire qu’on en est encore à se dire ‘Ah, pour la première fois c’est une femme’, c’est un petit peu dommage« , déplore la maman d’Aaron et Ayla. Et d’ajouter : « Moi j’attends le jour où on passera au-delà de tout ça. On ne parlera plus de genre mais on parlera d’aptitude ».

Si elle reconnaît que le milieu sportif « est encore un petit à la bourre » sur cette question, Amélie Mauresmo se félicite néanmoins de ce premier pas franchi par sa nomination. Dès lors, l’ancienne coach d’Andy Murray ne désespère pour les années à venir. « Peut-être que dans quelques années on se retrouvera et on parlera d’autre chose du coup », souhaite-t-elle avec un large sourire. Un avenir prometteur auquel se plaît à croire la cheffe d’orchestre du célèbre talk-show. « Oui, on dira ‘on s’en fout ! Tiens, c’est un homme, une femme, on s’en fout !’« . Une nouvelle ère qui met un sacré revers aux stéréotypes.

"J'ai un lien très fort avec #RolandGarros. Quand on m'a proposé de prendre la suite de Guy Forget, je n'ai pas hésité ! Mais c'est dommage qu'aujourd'hui encore on parle de mon genre, moins de mes compétences."@AmeMauresmo, directrice du tournoi de Roland-Garros, dans #CàVous pic.twitter.com/fQkqjzTUeb

Amélie Mauresmo victime de critiques « violentes »

Avant de prendre la suite de Guy Forget à la direction de Roland Garros, Amélie Mauresmo a été la cible de « critiques ultra-violentes » en devenant l’entraîneur d’Andy Murray de 2014 à 2016. « Ça fait quelques années déjà mais c’est vrai que c’était très violent parce qu’avant même d’avoir commencé je n’étais pas à ma place, tout simplement », confie la tenniswoman aux 25 titres en simple. En endossant ce nouveau rôle, la sportive a dû faire « au côté sceptique et un peu macho de ce circuit masculin ». Si elle ne garde qu’un excellent souvenir de sa collaboration avec le tennisman écossais, cette expérience a été « très compliquée » pour Amélie Mauresmo.

« S’il perdait, c’était de ma faute de toute façon. Même avant qu’il perde, ça allait être de ma faute », confie-t-elle à l’acolyte de Patrick Cohen. Malgré ces obstacles, elle a « écouté une petite voix intérieure qui lui disait de bosser comme une dingue et de continuer ». Un pari qui s’est avéré être gagnant pour Amélie Mauresmo.

Crédits photos : Capture d’écran C à Vous – France 5

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