À nouveau accusé de viol en novembre dernier, par Valentine Monnier, le réalisateur Roman Polanski a attendu avant de briser le silence. Dans les pages de « Paris Match », où il s’exprime sur le sujet pour la première fois, il nie les accusations et dit s’être forgé une carapace. À l’inverse de son clan…
À 86 ans, le décrié réalisateur Roman Polanski continue de traîner derrière lui de multiples accusations de viols et d’agressions sexuelles. Il a toujours nié les faits, y compris dans le cas de Valentine Monnier, qui a récemment pris la parole pour une supposée affaire remontant à 1975. Ces soupçons pèsent sur ses proches…
C’est auprès de Paris Match que le réalisateur de J’accuse a pris la parole. « Depuis des années, on essaie de faire de moi un monstre. Je me suis habitué à la calomnie, ma peau s’est épaissie, endurcie comme une carapace. Mais pour mes enfants, pour Emmanuelle [Seigner, sa femme avec qui il est marié depuis 1989, NDLR], c’est épouvantable. C’est pour eux que je parle ; pour moi, je n’espère même plus changer le cours des choses. Ils souffrent énormément. Ils reçoivent des insultes, des menaces sur les réseaux sociaux. Les enfants me le cachent pour me protéger, mais je l’apprends par Emmanuelle« , a confié le réalisateur à Match. Il est le papa de Morgane (née en 1993) et d’Elvis (né en 1998).
Roman Polanski reste cependant lucide sur cette descente aux enfers médiatique. « Bien sûr, je suis responsable. En 1977, j’ai commis une faute [il a couché avec Samantha Geimer, 13 ans à l’époque, et la justice américaine n’a jamais pu le juger, NDLR] et c’est ma famille qui en paie le prix, presque un demi-siècle plus tard. Les médias se sont jetés sur moi avec une violence inouïe. Ils s’emparent de chaque nouvelle fausse accusation, même absurde et sans substance, car elle leur permet de ranimer cette histoire. C’est comme une malédiction qui revient et je ne peux rien y faire…« , a-t-il ajouté.
Roman Polanski, accusé également au fil des années par Charlotte Lewis, Renate Langer et une certaine Robin, a conclu en ajoutant que, dans l’affaire de 1977, « quoi [qu’il ait] fait, de quelque manière que ce soit, [c’était] profondément regrettable » et que Samantha « et sa famille [avaient] souffert par [sa] faute, et malgré [lui, cela continuait]« , alors même qu’elle a plusieurs fois demandé à ce que l’affaire ne soit plus remise sur le tapis.
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