Avant d’accéder à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a connu toutes sortes de hauts et de bas dans sa vie politique. Mais l’ancien chef de l’Etat retient particulièrement une mauvaise expérience arrivée peu avant son retour en grâce au début des années 2000.
S’il est aujourd’hui quelque peu éloigné de la vie politique publique, Nicolas Sarkozy n’en reste pas moins l’un des acteurs principaux. Telle une éminence grise qui tente de tirer les ficelles derrière les décors, l’ancien chef de l’État reçoit, écoute, conseille et place ses pions. Lors de la dernière élection présidentielle, c’est toute la droite que s’est languie de savoir si l’ancien boss allait oui on non choisir de soutenir publiquement une Valérie Pécresse dont la campagne prenait déjà l’eau de toutes parts. Et coup de grâce pour la Versaillaise, son ancien président a choisi de la laisser couler sans jeter de bouée à la mer. Alors pas étonnant que criblée de dettes, l’ancienne candidate des Républicains lui ait retourné tel un coup de pagaie son offrande de 2000 euros versée pour l’aider à rembourser ses frais de campagne.
Nicolas Sarkozy évoque son passage au Parlement européen
Mais peu importe, depuis son accession à l’Élysée, c’est Emmanuel Macron qui recueille les faveurs de l’ancien locataire du 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré. Ravi de pouvoir distiller ses conseils d’ancien leader, Nicolas Sarkozy fréquente la garde rapprochée du chef de l’État à qui il transmet un certain héritage. Le mari de Carla Bruni s’est d’ailleurs récemment confié à Stéphane Séjourné, leader du groupe Renew au Parlement européen et compagnon de Gabriel Attal, rapporte ce jeudi l’Opinion. L’occasion pour l’ancien président de la République d’évoquer sa maigre expérience à Bruxelles en 1999 : « J’ai démissionné. Vous savez pourquoi ? Parce que sinon je me serais suicidé. » Après avoir soutenu Édouard Balladur en 1995 contre Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy avait en effet ensuite connu une longue traversée du désert avant de refaire surface au ministère de l’Intérieur en 2002 dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Drôle de révélation de la part de celui qui avait « envoyé » Rachida Dati à Bruxelles en 2009 après l’avoir évincée de son gouvernement.
T.C
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