Demain, vendredi 13 mai 2022, sort l’EP "Odessa" de Sylvie Vartan, dont tous les bénéfices seront reversés à l’Unicef. L’occasion pour la chanteuse d’évoquer ses motivations et de se rappeler quelques douloureux souvenirs.

Comme de nombreux artistes, Sylvie Vartan a tenu à s’engager auprès des Ukrainiens en détresse depuis qu’ils sont les cibles des bombes et des tirs russes. Et voir ce peuple condamné à l’exode a particulièrement touché la chanteuse née en Bulgarie il y a 77 ans. La future artiste avait dû quitter son pays alors qu’elle n’était âgée que de 8 ans. Un traumatisme réveillé par les images transmises ces dernières semaines par les médias du monde entier. « Quand j’ai vu à la télévision les images horribles du peuple ukrainien vivant au quotidien sous les bombes, les torrents de larmes des femmes […], cela m’a complètement chavirée, écœurée, bouleversée. […] Je n’ai pas connu la guerre, mais j’ai connu moi aussi l’exode. Avec ma famille, nous avons fui la Bulgarie et son régime totalitaire« , a-t-elle confié au Parisien, émue.

« Je me souviens avec une acuité incroyable de ces moments horribles. Mes parents, mon frère et moi quittant Sofia en train et laissant ceux que nous aimions sur le quai… Se pencher à travers la vitre du wagon et dire au revoir à mon grand-père, qui courait après le train avec son mouchoir à la main, essoufflé… La douleur que ça m’a procurée est à jamais inscrite en moi. Ce type d’événement change à jamais votre philosophie de la vie », se rappelle la maman de David Hallyday.

Devant la tragédie de la guerre, Sylvie Vartan n’a pas hésité. « Je devais faire quelque chose. Lors de mon dernier passage à Paris, avec les musiciens et l’Unicef, on a tout fait en vingt jours. J’espère que les gens adhéreront à ce projet« , explique-t-elle. Tous les bénéfices des ventes de cet EP seront reversés à l’Unicef, « une organisation reconnue, sérieuse, internationale qui fait beaucoup de choses en Ukraine » selon la grand-mère d’Ilona Smet. « Leur travail est réconfortant, dans les endroits les plus difficiles au monde, auprès des enfants qui souffrent. Les enfants ukrainiens qu’on voit à la télévision ont l’air détachés, mais ils comprennent tout, ressentent tout« , conclut-elle.

T.C

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