• Morgane Alvaro reprend du service ce jeudi à 21h10 sur TF1 dans la saison 2 de HPI.
  • « On a voulu pousser les curseurs », promet Alice Chegaray Breugnot, cocréatrice et directrice d’écriture de la série.
  • « La bonne idée de cette saison est de maintenir le personnage dans une situation de relative précarité », explique Audrey Fleurot.

Morgane Alvaro reprend du service ! TF1 diffuse dès ce jeudi à 21h10 la saison 2 de HPI. Avec 11,5 millions de téléspectateurs en moyenne, la première saison de la comédie policière portée par Audrey Fleurot avait battu des records d’audience, devenant la troisième série française la plus regardée de l’histoire de la télévision après Dolmen (2005) et Le Comte de Monte-Cristo (1998).

Avec son génie incontrôlable, ses tenues improbables et son franc-parler jubilatoire, l’intrépide Morgane Alvaro n’a pas fini de bousculer le commandant Karadec (Mehdi Nebbou) et ses collègues de la DPJ de Lille. Pourquoi cette saison 2 a un très haut potentiel de succès ?

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L’écriture de cette saison 2 a commencé en amont de la diffusion de la saison 1. « On a voulu pousser les curseurs de ce qui nous avait plu, comme le mélange des genres et du polar », explique Alice Chegaray Breugnot, cocréatrice et directrice d’écriture de la série, que 20 Minutes a rencontré lors d’une table ronde à Séries Mania. « Ce qui est compliqué, c’est de retrouver les mêmes ingrédients tout en renouvelant », prévient Audrey Fleurot.

Une saison 2 qui « ne s’interdit rien »

Cette saison 2 démarre tambour battant avec un « craquage shopping » en mode Pretty Woman. « On ne s’interdit rien. On a envie d’explorer les genres et d’aller chercher la parodie des genres », commente Alice Chegaray Breugnot.

Si HPI va toujours plus loin dans la comédie, ses scénaristes ont également décidé de s’amuser avec le genre polar tout au long de la saison. « On a eu des envies d’épisodes en hommage à certains sous-genres du polar, il y a un épisode cold case, un autre un peu plus inspiré du style des romans d’Agatha Christie », raconte le scénariste Julien Anscutter.

La saison 2 débute alors que tout roule pour Morgane : Ludo est revenu s’installer à la maison, avec les enfants Eliott, Théa, et Chloé. Rien ne va en revanche pour Karadec : pour avoir couvert les erreurs de Morgane, il fait l’objet d’une procédure de l’IGPN, menée par Roxane Ascher (Clotilde Hesme), une enquêtrice aussi opiniâtre que charmante. Cette dernière va venir « perturber la dynamique de façon assez intéressante entre nos personnages », promet Mehdi Nebbou.

Une nouvelle « situation de relative précarité »

Mais, Morgane Alvaro ne rime pas avec vie paisible. « Il faut constamment trouver une galère dans laquelle elle puisse se retrouver », s’amuse Audrey Fleurot. La petite famille de la pétulante consultante va se retrouver à la rue à la suite d’un dégât des eaux et d’un grand nombre de loyers impayés… « Morgane a une forte capacité de résilience, elle a beau galérer, elle est tout le temps de bonne humeur même si la vie n’est pas simple pour elle. Et c’est un beau message pour les gens pour qui ce n’est pas tous les jours facile », rappelle Mehdi Nebbou.

« La bonne idée de cette saison est de maintenir le personnage dans une situation de relative précarité. À partir du moment où elle a son boulot de consultante, forcément, on perd cette précarité », commente Audrey Fleurot. Et « Morgane est une héroïne d’une classe sociale dont on parle peu ou mal, et qui n’est pas suffisamment représentée », souligne Mehdi Nebbou.

« Notre stratagème a été qu’elle perde sa maison et qu’elle envahisse l’intime des autres personnages », poursuit Alice Chegaray Breugnot. Morgane ne va pas se priver d’aller squatter chez ses collègues comme Gilles (Bruno Sanches) ou Céline (Marie Denarnaud).

Une situation abracadabrantesque qui offre de belles perspectives pour l’équipe de scénaristes. « C’est la possibilité d’avoir des duos qu’on n’avait pas eu la possibilité d’explorer en saison 1 puisqu’elle va aller un peu chez tout le monde avec toute sa smala », rit Alice Chegaray Breugnot. « C’est intéressant de voir les rapports humains et la relation que chaque personnage a avec Morgane », estime Bruno Sanches.

Une nouvelle facette de « ce que cela veut dire d’être HPI »

Une intimité qui permet aussi de découvrir d’autres facettes des personnes à haut potentiel intellectuel. « En saison 1, on a creusé le rapport de Morgane avec l’autorité, ce que cela veut dire d’être HPI dans le monde professionnel, en saison 2, on avait envie d’explorer ce que cela veut dire d’être HPI dans l’intime, la vie privée », relate Alice Chegaray Breugnot.

Autre avantage de cette situation, « cela permet de faire vivre les personnages secondaires, mais aussi de booster l’enquête », résume la scénariste. La principale difficulté d’écriture de HPI est de combiner polar, comédie et un personnage haut en couleur comme Morgane Alvaro tout en ayant une enquête bouclée par épisode.

« La solution a été de mélanger l’intime et l’enquête », confie Alice Chegaray Breugnot. Dans épisode 1 par exemple, le meurtre a lieu dans le centre commercial où Morgane Alvaro fait son shopping.

« Une forme d’exutoire qui fait du bien »

Enfin, ces petites colocations génèrent de nombreuses nouvelles situations de comédie. « En saison 2, chaque personnage secondaire est vecteur de comédie, chacun à sa façon, et pas de la même façon que Morgane », annonce Julien Anscutter.

Et l’héroïne n’a rien perdu de sa superbe, elle est toujours « très libre. Elle fait du bien pour cela. Elle est désinhibée, indécente, audacieuse. On s’identifie à elle et cela génère une forme d’exutoire, qui fait du bien par ricochet, d’autant plus après toutes ces périodes brutales qu’on a traversées », analyse Alice Chegaray Breugnot.

On découvrira que Morgane Alvaro a de qui tenir avec l’arrivée de son père, également HPI, incarné par Patrick Chesnais, un vrai fou furieux. HPI confirme ainsi avec cette saison 2 son statut de comédie policière feel good à haut potentiel de succès !

 

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