En concert surprise au festival de Coachella le mois dernier, Win Butler rate l’introduction d’un nouveau titre (Unconditional I, Lookout Kid). Il se prend la tête entre les mains (à 0’56 dans la vidéo ci-dessous) et s’adresse à la foule, immense : « Je ne sais pas pour vous, mais on vient de vivre deux années bien pourries…« 

Et de fait, on devine alors que le co-leader d’Arcade Fire avait beaucoup rêvé de ce retour, et de ce nouvel album. Avec l’autre architecte du méga-groupe, sa compagne Régine Chassagne, ils se sont enfermés des mois durant dans leur studio de la Nouvelle-Orléans pour donner vie à une petite dizaine de nouveaux morceaux, largement construits en réaction à la boursouflure de leur disque précédent.

Quête de normalité

Là où Everything Now, le précédent album sorti avant la pandémie, dénonçait avec beaucoup d’emphase et une surproduction latente la société de consommation, les réseaux sociaux et les faux prophètes, WE prône le retour à plus de naturel, des mélodies moins alambiquées, bref, des chansons à l’attrait immédiat.

Certains titres sont même carrément émouvants, avec la force collective qui habite les refrains du groupe montréalais depuis ses débuts il y a presque 20 ans.

Co-produit par l’architecte sonore de Radiohead Nigel Godrich, ce disque d’unité retrouvée, on le comprend vite, compte comme un retour sur Terre pour un groupe qui avec le succès, avait perdu quelques fans en route. Et franchement, au vu du résultat, on peut considérer ça comme une très bonne nouvelle.

Le nouvel album d'Arcade Fire | La chronique de Yann Bertrandécouter

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