Ce jeudi 5 mai, Patrick Cohen a eu une pensée émue pour Jean-Baptiste Dumas. En 1992, le journaliste de RTL était présent au stade de Furiani quand le drame est arrivé.
Le drame de Furiani n’a jamais quitté les esprits. Le 5 mai 1992, un drame s’est déroulé au stade de Bastia, qui accueillait alors sa demi-finale de Coupe de France contre l’Olympique de Marseille. Pour l’occasion, les dirigeants ont décidé de créer une tribune de 10.000 places pour recevoir les fans. Peu avant le coup d’envoi, elle s’est écroulée blessant 2.357 personnes et en tuant 19. Parmi celles qui ont perdu la vie ? Le journaliste Jean-Baptiste Dumas. C’est à celui-ci que Patrick Cohen a voulu rendre hommage sur le plateau de C à vous ce jeudi 5 mai, en ce triste anniversaire. "Aux côtés d’Hervé Beroud, il y avait Jean-Baptiste Dumas qui était le correspondant de RTL à Marseille et qui n’a pas survécu à ce drame épouvantable, a expliqué le journaliste, particulièrement ému. C’était bien d’avoir une pensée pour lui ce soir."
Après Furiani, il a été hospitalisé pendant des mois, et s’est retrouvé hémiplégique. Présent dans les tribunes lors de la catastrophe, Jean-Baptiste Dumas est mort quelques années plus tard, le 11 novembre 1994. "Malgré l’amour de ses enfants, on avait du mal à le tirer de sa mélancolie ; il déprimait, se croyait mort et disait rêver qu’il était vivant, racontait sa veuve dans les colonnes d’Eurosport. Il y avait un contraste énorme entre celui qu’il était et celui qu’il était devenu." Son fils, qui n’avait que 3 ans lors du drame de Furiani, milite aujourd’hui pour qu’aucun match de football ne se joue en ce funeste 5 mai. Mais cette année, c’est son équipe de l’Olympique de Marseille qui affronte celle du Feyenoord pour gagner sa place en finale de Ligue Europa Conférence.
OM-Feyenoord : l’hommage aux victimes de Furiani
"En tant que Marseillais, supporter de l’OM, on est dévastés que ce match se tienne ce jour-là", a déploré Bastian Dumas auprès de RTL. À la demande du club marseillais, un texte sera lu pour rendre hommage aux victimes, une minute de silence sera cependant observée avant la rencontre et footballeurs porteront aussi un brassard noir durant tout le match. Pour le vice-président d’un association de victimes du drame de Furiani, c’est "une manière de montrer que leurs actions ne sont pas restées vaines". "Quelque part, ça nous apaise un peu sur ce point-là, ajoute le fils de Jean-Baptiste Dumas. Il me sera impossible de regarder cette rencontre."
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