Manuel Valls est candidat aux législatives avec La République en Marche, pour briguer le siège de député de la cinquième circonscription des Français de l’étranger. Problème : ce poste a déjà son élu et celui-ci compte bien se représenter. Une rivalité qui semble amuser Édouard Philippe, si l’on en croit Twitter.

Manuel Valls a enfin obtenu la place qu’il lorgnait depuis plusieurs semaines : candidat de La République en Marche aux élections législatives, pour la cinquième circonscription des Français de l’étranger, qui couvre Monaco, Andorre, le Portugal et l’Espagne, son pays natal. Mais un dernier obstacle, et pas des moindres, se trouve encore sur sa route pour espérer remporter ce siège : l’actuel député des Français de l’étranger, Stéphane Vojetta, n’entend pas lui céder. Sur Twitter, ce dernier a répondu à l’auteur de l’article du Figaro concernant l’investiture de Manuel Valls par un « pas que je sache… » prouvant qu’il n’avait pas été mis au courant. Une contestation qu’Édouard Philippe aurait par la suite « aimer ».

À priori anodin, le geste de validation de l’ex-Premier ministre par rapport aux propos de Stéphane Vojetta, confirme sa défiance quant aux décisions du parti présidentiel. Suppléant en 2017 de Samantha Cazebonne, le député marcheur n’occupe cette position que depuis 2021. Raison pour laquelle ce chef d’entreprise a « la ferme intention d’être candidat à [sa] propre succession« , comme il l’a annoncé sur Twitter ce mercredi 4 mai.

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Pas que je sache….

Tiens… pic.twitter.com/XiMW0Q5W5l

« La rupture n’est pas loin » entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron

En ce qui concerne Édouard Philippe, la tension ne cesse de monter entre l’exécutif et lui, depuis la réélection d’Emmanuel Macron, le 24 avril 2022. Craignant de ne pas avoir la majorité à l’Assemblée Nationale à l’issue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains, le président et ses proches collaborateurs ont rapidement partagé leur souhait de s’allier aux autres partis de la droite et du centre, à la manière de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Mais tenu à l’écart des négociations en raison de son désir de rester, avec son parti Horizons, indépendant, l’ancien bras droit d’Emmanuel Macron serait en train de perdre patience.

« Macron pense que Philippe n’est pas courageux, que quand c’est difficile, il se met aux abris », a lancé un partisan LREM au Parisien, ce mardi 3 mai avant d’assurer : « Au rythme où cela se désagrège, la rupture n’est pas loin« . Et cette source ne semble pas être la seule à se méfier du maire du Havre. « C’est un gros connard. Il fait semblant de nous soutenir et derrière il nous chie dans les bottes », aurait confié un proche d’un « ministre qui entend bien le rester », dans l’édition du 29 avril de Libération.

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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