À l’approche des élections législatives, la République en marche doit faire face à un concurrent inattendu : Édouard Philippe. L’ancien bras droit d’Emmanuel Macron entend bien former un groupe parlementaire avec son parti Horizons, et ainsi grappiller des sièges à l’Assemblée nationale.

Malgré son départ du gouvernement en juillet 2020, Édouard Philippe est toujours une figure importante pour La République en Marche (LREM). Le parti de la majorité présidentielle comptait notamment sur les liens de l’actuel maire du Havre avec la droite pour rallier de nouveaux élus lors des élections législatives qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains. Mais ces derniers mois, l’entente entre Emmanuel Macron et son ancien bras droit ne semble plus être au beau fixe. La raison ? La volonté de l’ex-Premier ministre de constituer son propre groupe à l’Assemblée nationale, piquant ainsi de potentiels soutiens LREM. « La conversation ne peut pas commencer si Philippe touche aux sortants de la majorité présidentielle. Et il y a plein d’endroits où il y a cette tentation. Il ne faut pas qu’il joue les gros bras », a confié un ministre ce samedi 30 avril au Journal du Dimanche.

« Il est hors de question que certains aient une stratégie de création de points d’appui dans la majorité qui pourrait la déséquilibrer dans six mois ou un an », a ajouté dans le quotidien un autre membre du gouvernement. « Macron ne veut pas d’une Chambre bleu horizon », a estimé un proche du président. Ce qui ne veut pas dire que l’ancien locataire de Matignon ne pourra pas leur être utile. « C’est tendu, mais ça ne veut pas dire que Philippe n’est plus utile, il fédère des modérés, on a besoin de lui », a expliqué de son côté une conseillère.

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Le courroux présidentiel

Cette volonté de s’inscrire en dehors de la majorité présidentielle et de prendre son indépendance ne plaît pas au chef de l’État. « Le seul qui nous casse vraiment les c**illes, c’est Édouard Philippe. Mais lui, on va le buter », a déclaré dans L’Opinion le 28 avril dernier, un conseiller de l’exécutif. Un courroux également rapporté par Europe 1 : « Il me doit tout et il pense qu’on est égaux ? Il a fumé les vapeurs du port du Havre ? », aurait ainsi déclaré le président de la République.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Gwendoline Le Goff / Panoramic / Bestimage

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