• De retour d’Irak, un ancien soldat découvre un monde aussi violent que celui du conflit.
  • Niels Schneider est éblouissant dans « Sentinelle sud » où il fait partager la douleur de son personnage.
  • L’acteur s’est passionné pour la psychologie d’un homme très différent de lui.

Niels Schneider semble s’être fait une spécialité des rôles d’aventuriers torturés. Grand reporter dans Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay et agent secret malgré lui dans la série Totems (toujours disponible sur Amazon Prime), le comédien canadien incarne aujourd’hui un vétéran de la guerre en Irak confronté à un trafic de drogue dans le puissant Sentinelle sud de Mathieu Gerault.

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« Le film ne montre pas le conflit, explique l’acteur à 20 Minutes. Il décrit ce qui se passe après, comment ces jeunes hommes qui ont vécu la guerre reviennent en France et ne parviennent pas à se réadapter à la vie civile. » Le film prend des allures de polar quand le héros et ses compagnons d’armes joués par Sofian Khammes et Thomas Daloz (tous deux épatants) doivent faire face à une réalité qu’ils ne sont pas prêts à accepter. Celle qui leur fait comprendre les vraies raisons d’une mission meurtrière ayant coûté la vie à plusieurs de leurs camarades.

Un besoin de structure

« Ce personnage a tellement de failles que le film aurait pu être plombant mais le fait que l’action se déroule après le conflit permet de traiter le sujet de façon plus universelle que si on avait montré les combats », insiste Niels Schneider. L’acteur a visionné des documentaires, notamment Of Men And War de Laurent Bécue-Renard, pour mieux comprendre son personnage profondément marqué par les atrocités qu’il a vécues. « C’était impressionnant de voir ces gars de 20 ans qui revenaient d’Irak complètement hantés, de véritables morts-vivants. Je voulais essayer de comprendre ce qui les avait poussés à s’engager, ce qu’ils trouvaient dans la guerre. »

Comme le héros de Sympathie pour le Diable, celui de Sentinelle sud se trouve confronté en ville à une autre forme de violence que celle qu’il a connue sur le terrain, moins visible mais tout aussi redoutable. « Il avait besoin de trouver une structure, une famille et c’est ce que lui a apporté l’armée, dit Niels Schneider. C’est ce qu’on comprend dans ses rapports avec ses frères d’armes pour lesquels il est prêt à mourir. » Le désespoir de ce jeune homme face à la duplicité d’un officier, campé par un Denis Lavant étonnant, n’en est que plus compréhensible.

« Tous les films sont une aventure et celle-ci a été passionnante car j’ai été étonné qu’on me propose ce rôle de rustre taiseux, très éloigné de moi », conclut Niels Schneider. Sa prestation sensible rend Sentinelle sud particulièrement âpre pour le spectateur emporté dans cette tragédie humaine.

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