L’actrice Victoria Abril a fait l’objet du Portrait de la semaine, dans 50′ inside, diffusée sur TF1, samedi 23 avril 2022. Elle a confié dans quelles conditions – sexistes – les femmes étaient traitées au sein de la société espagnole qui l’a vue grandir.
- Victoria Abril
Muse du célèbre réalisateur espagnol Pedro Almodóvar dans les années 1990, c’est désormais à la télévision que Victoria Abril met à profit sa pétillante personnalité. L’actrice, aujourd’hui âgée de 62 ans s’est fait aimer des Français en tant que Rebecca Flores, dans Demain nous appartient, ou Caroline Boissier dans la série Clem. Samedi 23 avril 2022, l’actrice a répondu aux questions de Nikos Aliagas, dans l’émission 50′ inside, diffusée sur TF1. Le Portrait de la semaine lui était consacré. Elle a notamment décrit les conditions et la société espagnole dans lesquelles elle a grandi. « J’étais un fruit du péché« , a-t-elle lâché. « Ma mère ne s’était pas mariée avec mon père, donc on n’avait rien, s’est-elle souvenue. On n’avait même pas le droit d’avoir une maison. On était parqués dans des internats. »
Victoria Abril : « Le permis de vivre, c’était le mari qui te le donnait »
Et d’ajouter : « À l’époque, j’étais une fille qui voulait être un garçon. Pas tellement sexuellement parlant. Surtout, je voulais avoir les droits d’un garçon« . Si elle revendiquait ces droits, c’est parce qu’à Madrid, dans les années où elle a grandi [1960, ndlr], le fait de ne pas être un homme ôtait un certain nombre de droits, qui aujourd’hui nous paraissent acquis depuis longtemps. « À l’époque, tu sortais de ta famille et tu avais un mari, et ce mari te donnait par écrit la permission de travailler, de voyager, d’avoir un compte en banque, la permission de vivre ! », s’est-elle encore insurgée, avant d’ajouter : « Le permis de vivre, c’était le mari qui te le donnait. »
Un passé difficile dont elle a su inverser la tendance par la suite, malgré une période très compliquée qu’elle a traversée récemment. Comme beaucoup, Victoria Abril a souffert de dépression pendant le confinement. Ainsi, mercredi 23 février 2022, dans une interview au magazine Point de vue, elle s’était confiée au sujet de l’impact sans précédent de cette restriction sur sa santé mentale. Jusqu’au point de vouloir « en finir » avec la vie. Des confidences marquées d’une importante détresse. « J’ai fait une dépression profonde pendant cette pandémie, suivie d’une crise existentielle – surtout quand on te jette à la face que ta raison de vivre est ‘non essentielle’. Je n’allais pas partir à la retraite, quand même ! ». Au fond du seau, elle avait ressenti un vide incommensurable : « J’avais perdu le nord. Je n’avais plus de raison de me lever, je n’avais plus envie de vivre… ».
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