Le World Monuments Fund (Fonds mondial pour les monuments, WMF) s’inquiète des répercussions du changement climatique sur les sites patrimoniaux et culturels mondiaux rapporte Ouest-France. L’organisme à but non lucratif américain dresse tous les deux ans une liste des 25 sites patrimoniaux en danger sur la planète. La liste de 2022 comprend des sites présents dans 24 pays et sur six continents.

Le changement climatique impacte la majorité des 25 sites de la liste. Le Hurst Castle, fort d’artillerie dans le Hampshire (Royaume-Uni), a vu ses fondations s’effondrer à cause de la montée des eaux souligne Le Quotidien de l’Art. Le cimetière de Koagannu aux Maldives pourrait être inondé avant la fin du siècle. L’eau recouvrirait les 1.500 tombes, mausolées et mosquées du site.

Manque d’eau potable

Les hitis (fontaines d’eau) de la vallée de Katmandou au Népal, un vaste système de points de distribution d’eau historiques et de canaux souterrains, ont été intégrés à la liste 2022. La pénurie d’eau pourrait toucher les communautés locales. Dans la province de Mondulkiri (Cambodge), c’est la communauté indigène des Bunong qui a du mal à préserver son territoire contre le développement économique.

Le tourisme de masse ou une mauvaise offre touristique peuvent aussi menacer certains sites. Les manoirs fortifiés de Yongtai en Chine et le temple d’Abydos en Égypte sont deux exemples de sites inexploités par le tourisme durable. A Teotihuacan (Mexique), où se trouve un parc archéologique et de célèbres pyramides, les habitants vivant à proximité du site tirent peu parti des retombées d’un tourisme à grande échelle. Un aéroport construit à 25 km du site va apporter encore plus de visiteurs. Le ruissellement n’est pas de mise non plus à Lamanai (Belize), pointe le WMF.

Conflits et explosions

D’autres sites sont touchés dans des pays se remettant d’une crise. C’est le cas des bâtiments patrimoniaux à Beyrouth (Liban) endommagés suite à l’explosion dans le port à l’été 2020. Le constat est le même à Benghazi (Libye), ville ravagée par la guerre civile.

Dans beaucoup d’autres lieux, les sites se dégradent faute de moyens et d’intérêts. ELLE cite les exemples des pyramides de Gebel Berkal (Soudan), de la maison du peuple à Ouagadougou (Burkina Faso) ou encore des bâtiments traditionnels d’Asante (Ghana).

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