• Montres connectées santé : comment fonctionnent-elles ?
  • Quelle fiabilité en attendre ?
  • Montres connectées, une aide parfois ultra-précieuse
  • Nos trois montres préférées

Électrocardiogramme, mesure de la pression artérielle ou du taux d’oxygène dans le sang, détection de l’apnée du sommeil… Les nouveaux modèles de montres connectées revendiquent des prouesses époustouflantes.

Couplés à des applications spécifiques téléchargeables sur sa tablette ou son smartphone, ces dispositifs high tech fournissent en effet non seulement des données de santé mais aussi des conseils précieux pour améliorer sa forme.

Si l’un de leurs capteurs diagnostique un signal physiologique préoccupant, une arythmie du cœur par exemple, il donne l’alerte pour que son propriétaire consulte rapidement un médecin. Impressionnant, mais peut-on s’y fier pour autant ?

Montres connectées santé : comment fonctionnent-elles ?

Pour calculer le rythme cardiaque, les montres utilisent un cardiofréquencemètre. Fixé au dos de l’appareil, celui-ci envoie une lumière verte pulsée et mesure la quantité de lumière réfléchie qui reflète l’importance du flux sanguin. Plus il est élevé, plus le cœur bat vite. Et plus il est faible, plus le nombre de battements cardiaques par minute est réduit.

Le taux de saturation du sang en oxygène (SpO2) est quant à lui estimé à l’aide d’une lumière rouge pulsée, plus ou moins absorbée par le corps selon la quantité d’oxygène véhiculée par les globules rouges.

La fonction électrocardiogramme (ECG) n’est actuellement proposée que par les montres haut de gamme : Apple Watch Series 4 à 8, Scan Watch de Withings, Fitbit.… Pour visualiser l’activité électrique du cœur, elles envoient des signaux électriques de faible intensité à travers la peau de deux doigts que l’on pose durant 30 secondes sur les côtés de la montre, ou au niveau du poignet et de l’index de l’autre main placé sur le rebord du bracelet. Le Fitbit Charge 5 inclut également un capteur d’activité électrodermale (EDA) qui évalue de minuscules changements dans les glandes sudoripares, miroirs de notre capacité à gérer le stress.

Quelle fiabilité en attendre ?

Ces outils ne peuvent pas se substituer aux équipements médicaux, mais « ils fournissent des indicateurs intéressants pour les patients et leurs médecins », explique Jeanne Tassel, directrice marketing Fitbit France.

L’ECG d’une montre connectée, aussi performante soit-elle, n’est par exemple réalisé que sur une très courte durée (30 secondes). Rien à voir, donc, avec un holter posé par un cardiologue qui suivra l’activité du cœur durant 24 à 48 heures.

L’avoir à disposition au poignet permet toutefois de rassurer en cas de palpitations inhabituelles ou de signaler une anomalie que l’application peut transmettre au médecin traitant.

Montres connectées, une aide parfois ultra-précieuse

Certains dispositifs constituent un tournant encore plus majeur, comme le bracelet Aktiia qui surveille en continu la pression artérielle. Ce dispositif de contrôle de l’hypertension, lancé en 2021, fonctionne à l’aide de capteurs optiques qui détectent l’onde de pouls reflétant la pression artérielle. Plusieurs essais cliniques ont montré sa grande précision, « e qui constitue une innovation majeure pour les patients hypertendus », précise le Pr Xavier Girerd, cardiologue et président de la Fondation de Recherche sur l’Hypertension Artérielle (FRHTA).

Plusieurs bracelets connectés permettant de mesurer le taux de saturation du sang en oxygène sont par ailleurs utilisés par des médecins hospitaliers pour suivre à distance des patients Covid à risque de complications, comme le ScanWatch en Allemagne ou le bracelet Biosency en France.

Mais attention : ces mesures santé à portée de main ne doivent pas tourner à l’obsession, sinon c’est le porte ouverte vers l’hypocondrie. Une étude de 2020 réalisée par la Mayo Clinic suggère que seulement 10% des consultations suite à une alerte ECG de l’Apple Watch conduisent à un diagnostic de maladie cardiaque.

Les montres des autres patients fonctionnaient tout aussi bien, mais les troubles détectés étaient principalement dus au stress généré par leur « mesurite » aigüe. 

Nos trois montres préférées

La Fitbit Charge 5. Couplé à l’appli Premium, elle propose un score d’aptitude à l’activité physique en fonction de votre fatigue, de la variabilité de votre fréquence cardiaque et de la qualité de votre sommeil. Elle fournit aussi un score de gestion du stress, une fonction ECG, un suivi du rythme cardiaque et de la fréquence respiratoire, ainsi qu’une mesure du taux d’oxygénation du sang. Autonomie : jusqu’à 7 jours. 179,95 € (abonnement Premium de 6 mois inclus). 

ScanWatch de Withings. Avec son ECG et son oxymètre de précision intégré, cette montre hybride offre un suivi cardiaque, un suivi respiratoire et un tracker de sommeil sophistiqué. Autonomie jusqu’à 30 jours. À partir de 279,95 €. 

Bracelet Aktiia. Le premier tensiomètre sans brassard pour une surveillance 24h/24 de la tension artérielle. Idéal pour les hypertendus en herbe ou mal équilibrés. Autonomie : jusqu’à 9 jours. 99 € + abonnement à l’application 8,99 €/mois. 

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