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Invitée de « L’Interview sans filtre » de Télé Loisirs en ce début du mois de décembre 2019, Rachida Dati, candidate à la Mairie de Paris, s’est confiée sur le sexisme dont elle victime.
Trop, c’est trop pour Rachida Dati. Invitée de « L’Interview sans filtre » de Télé Loisirs, la femme politique s’est confiée sur le sexisme dont elle est victime. Dans un extrait publié lundi 9 décembre 2019, elle a notamment avoué être lassée par les critiques visant son physique. « Quand on vous interdit de mettre du rouge à lèvres, qu’on vous dit que c’est mieux quand vous n’avez pas les talons… », commence la candidate à la Mairie de Paris. « Quand j’étais enceinte, c’était encore pire parce que quand vous êtes enceinte, vous avez toute votre féminité qui exulte, y compris physiquement. Donc vous entendez de tout. Et puis comme moi, j’ai travaillé jusqu’au bout et qu’après mon accouchement, je suis revenue travailler… Je me souviens, à l’Assemblée Nationale, quand vous répondez aux questions d’actualité… Certains se permettent des commentaires hideux […] Et puis toute la période de ma grossesse, j’ai trouvé honteuse la manière dont certains politiques et même certains journalistes se sont comportés. » Rachida Dati revient également sur la difficulté de « vieillir en politique » lorsque l’on est une femme. « Plus d’une fois, effectivement, vous êtes fatiguée, pas maquillée, pas coiffée… », poursuit-elle. « Vous arrivez à l’arrache sur un plateau de télé ou une radio et après on vous dit ‘Oh la la, elle est moche, elle est ceci et tout’. Moi, ça m’est égal. Honnêtement, ça ne me touche pas. Au bout d’un moment vous dites ‘J’ai envie de vivre comme je veux.' » Elle ajoute : « Ce sont des attaques que connaissent toutes les femmes, en tout cas la plupart des femmes publiques. Je n’ai pas de comptes à rendre. J’ai un engagement politique. Ce sont des attaques qui peuvent être désagréables pour mon entourage […] Parfois, vous êtes moins bien qu’à d’autres moments. »
⋙ Rachida Dati : son émotion lorsqu’elle évoque ses fausses couches et sa grossesse compliquée
Invitée dans C à vous lundi 18 novembre 2019 pour évoquer la sortie de son livre La Confiscation du pouvoir, publié aux éditions Plon, l’ex-Garde des Sceaux avait déjà poussé un coup de gueule contre ceux qui la critiquent et plus précisément ceux qui jugent qu’elle serait trop « bling-bling. » Dans son livre, elle revient notamment sur un épisode très précis : l’interview avec une éditorialiste de magazine féminin qui lui aurait demandé : « Quand on vous reproche d’être bien habillée, ce que l’on vous reproche en réalité, n’est-ce pas de trahir votre condition ? » Sur le plateau, Anne-Elizabeth Lemoine et Patrick Cohen avaient d’ailleurs rappelé à la Maire du VIIe arrondissement de Paris les jugements de certains détracteurs qui lui ont reproché d’être « trop bling-bling comme Nicolas Sarkozy. » Alors que l’animatrice l’invite à réagir, Rachida Dati raconte : « Je la cite dans le livre, effectivement. On a une interview, elle voulait faire un portrait de femme. Elle pensait être empathique avec moi et me dit ‘Quand même, ce n’est peut-être pas normal que vous soyez si bien habillée voire trop bien habillée. Vous n’avez pas le sentiment que vous trahissez votre condition ?’« En repensant à cet épisode, Rachida Dati s’agace : « Je trouve cela un peu violent. Maman a toujours mis un point d’honneur à ce que l’on soit bien habillés, bien coiffés. Elle était couturière, elle nous faisait nos vêtements. Alors ça faisait rire tout le monde parce qu’elle achetait du tissu et elle faisait les draps, les coussins, les rideaux et les vêtements dans le même tissu. » Et de conclure : “J’ai dit « Attention, parce que la deuxième question ça va peut-être être ‘Est-ce qu’il est normal que je sois propre’ ? Cela devenait parfois affreux, sale et méchant. » Pas facile d’être une femme en politique.
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