• Un loup, une tarentule, un serpent, un requin et un piranha sont « Les Bad Guys » de la nouvelle production animée des studios Dreamworks.
    Des cambrioleurs surdoués doivent essayer de s’amender après un casse raté.
  • Pour sa première réalisation, Pierre Perifel entremêle les références de cinéphile à la manière de Quentin Tarantino.

Ils sont méchants mais on les aime ! Les Bad Guys de Pierre Perifel s’animent en beauté sous la bannière des studios   Dreamworks. Un loup doublé en français par   Pierre Niney est le chef d’une meute d’animaux réputés dangereux (une tarentule, un piranha, un serpent et un requin) qui commettent des casses ingénieux.

« Les Bad Guys, c’est un peu du  Quentin Tarantino pour les enfants, confie Pierre Perifel à 20 Minutes. J’ai beaucoup pensé à Reservoir Dogs et Pulp Fiction mais aussi à Kill Bill. » Comme le réalisateur de Django Unchained, Pierre Perifel est cinéphile et a mêlé toutes sortes d’influences cinématographiques à son récit qui devient original grâce à ces références finement dosées. « Les plus jeunes ne reconnaîtront sans doute pas les clins d’œil à Baby Driver, Snatch ou Ocean’s Eleven qui pourront faire sourire les plus âgés », précise le cinéaste français.

Cinéphile et inspiré

« Le plus dur a été de rendre ces bestioles mignonnes, explique Pierre Perifel. Est venu ensuite le défi d’animer des animaux pas vraiment évidents, comme une araignée qui a beaucoup de pattes et un serpent qui n’en a pas. » Pour compliquer encore les choses, tout ce petit monde est contraint de devenir gentil après s’être fait pincer en plein forfait au cours d’une remise de prix. Une renarde politicienne et un cochon d’inde milliardaire surveillent leur passage dans le camp du bien.

Sur le plan graphique, Pierre Perifel a puisé son inspiration dans les livres Les Méchants d’Aaron Blabley mais aussi dans de nombreux films d’animation mettant en scène des animaux aux attitudes humaines. « J’ai travaillé comme animateur sur la saga Kung-Fu Panda, explique-t-il. C’est donc un style que je connais bien. » Là encore, le cinéaste est parvenu à innover sur une thématique qu’on aurait pu croire usée. Ses héros charismatiques ne rentrent pas dans le moule Dreamworks. « J’ai beaucoup pensé à Franquin mais aussi à Akira Toriyama et Uderzo pour leurs dessins », insiste-t-il. Et ce cocktail mêlant l’esthétique de Gaston Lagaffe, Dragon Ball et Astérix est détonnant à l’écran.

« En cela aussi, je suis proche de Tarantino, avoue Pierre Perifel. J’ai puisé dans ce que j’aime pour réaliser un premier film qui réunit bon nombre de mes passions de fan. » Et cela fonctionne : Les Bad Guys est un bonheur de film dont le rythme foisonnant entraîne le spectateur dans un festival de suspense et d’éclats de rire. Vivement un deuxième volet !

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