• Où placer la barre de l’acceptabilité quand on parle de bruit ?
  • Bien isoler une pièce du bruit
  • Couvrir les murs de revêtements insonorisants
  • Remplacer les appareils électroménagers bruyants
  • Insonoriser les sols
  • Placer des suspensions insonorisantes
  • Atténuer les sons du dehors par des rideaux phoniques
  • Miser sur des papiers peints acoustiques

Depuis qu’à la faveur des séjours forcés chez nous, on a redécouvert le plaisir du silence, difficile de supporter les nuisances sonores. Les bruits sont néfastes : ils nous empêchent de nous concentrer et nous rendent nerveux. C’est le deuxième motif d’insatisfaction des Français s’agissant de leur logement (source : baromètre Qualitel, septembre 2021). L’étude PSB Insights pour Whirlpool en juillet 2021 le confirme : 94 % des Français souhaiteraient que leur maison soit calme et paisible.

Où placer la barre de l’acceptabilité quand on parle de bruit ?

L’Union européenne considère comme “élevée” l’exposition à plus de 55 décibels. Or on atteint vite ce palier : une conversation se situe autour de 60 dB, 80 en cas de voix qui porte, et les décibels grimpent à 90 pour une tondeuse à gazon, 110 pour les pleurs d’un bébé et 120 pour un coup de marteau. On a tous un capital auditif qui diminue avec le temps et selon les agressions subies. Dans le rapport Noise in Europe 2020, l’AEE (Agence européenne pour l’environnement) constate qu’au moins un Européen sur cinq est exposé à des niveaux sonores dangereux pour sa santé et estime que cette exposition est responsable de 12 000 décès prématurés et contribue à l’apparition de 48 000 nouveaux cas de cardiopathie ischémique (due à un rétrécissement des artères coronaires), chaque année en Europe. Sans surprise, les grandes villes sont les plus concernées. Bruitparif, l’observatoire du bruit en Île-de-France, estime que le bruit des transports fait perdre en moyenne huit mois de vie en bonne santé à un Parisien. La note est salée. Perturbations du sommeil, maladies, dépréciation immobilière, perte de productivité, etc. : le coût social du bruit s’élèverait en France à plus de 147 milliards d’euros par an, dont 42,6 pour l’Île-de-France, contre 57,4 milliards en 2016, selon une étude d’octobre 2021 de l’Ademe et du Conseil national du bruit.

Bien isoler une pièce du bruit

Il n’y a pas que les faux plafonds et doubles vitrages qui permettent d’assourdir le bruit. Il existe une foule de solutions aussi techniques qu’esthétiques, ce qui est une réelle et réjouissante nouveauté. Installer des panneaux acoustiques. Les gammes de Blå Station réduisent le bruit ambiant et les échos grâce aux 30 % de fibres de chanvre qui composent les modules. Tout comme les fibres des panneaux de la nouvelle gamme de Rubelli, qui emprisonnent les ondes sonores pour empêcher leur réverbération.

Couvrir les murs de revêtements insonorisants

Le Suédois Nordgröna propose 4 modules de panneaux végétaux en lichen, qui présentent le taux d’absorption le plus élevé du marché, ainsi que des tuiles en liège qui absorbent jusqu’à 30 % des sons.

Revêtement « Arc », Blå Station

Remplacer les appareils électroménagers bruyants

À commencer par le lave-linge, qui émet jusqu’à 80 dB à l’essorage. Heureusement, les nouvelles générations de produits relèvent le défi : le tout dernier “Supreme Silence” de Whirlpool ne dépasse pas les 65 dB. 

Insonoriser les sols

On émet 78 dB à 80 dB en marchant, selon le type de sol. Raison pour laquelle certains fabricants intègrent une couche acoustique. C’est ainsi que Gerflor propose “Texline HQR”, des rouleaux de vinyle dont la sous-couche absorbe jusqu’à 16 dB. Chez Dickson, les revêtements de sol tissés ont une première épaisseur SoundGuard, qui fait gagner 18 dB minimum. Même procédé chez Tarkett, dont la gamme de vinyles à envers textile “Iconik” assure une isolation acoustique jusqu’à 20 dB.

Revêtement de sol « Iconik », Tarkett

Placer des suspensions insonorisantes

Tel est le principe de la suspension “Lent” de Martinelli Luce, dont les tissus acoustiques étouffent les sons les plus aigus, tout comme la mousse à alvéoles ouvertes de la “Blossom” de Bogaerts piège les sons alentour.

Lampe « Lent », Martinelli Luce

Atténuer les sons du dehors par des rideaux phoniques

Le fabricant Audicare France promet de gagner jusqu’à 15 dB avec sa gamme “RidPhonic” composée de quatre couches de tissus, dont deux matériaux isolants de 8 mm d’épaisseur.

Miser sur des papiers peints acoustiques

Avec “GlamAcoustic” de Glamora ou “Soundproof” de Tecnografica, 30 % à 60 % des ondes sonores à l’intérieur sont absorbées. Les revêtements muraux 3D “Galerie” d’Élitis, inspirés des mousses de siège automobile, absorbent quant à eux jusqu’à 20 % du bruit entrant si tous les murs sont tapissés. Le silence est d’or.

Revêtement mural « Galerie », Elitis 

Reportage paru dans le n°532 de Marie Claire Maison 

Texte : Valérie Charrier

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