François de Rugy, ancien ministre de la Transition écologique d’Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 25 mars 2022 qu’il quittait la vie politique. Il avait notamment été éclaboussé par un scandale concernant des frais de bouche jugés dispendieux.

Il était l’un des visages forts du début de quinquennat d’Emmanuel Macron. François de Rugy, figure du combat écologiste, prenait ses fonctions de ministre de la Transition écologique dans le premier gouvernement formé par Edouard Philippe alors Premier ministre. Mais le travail sera vite abrégé. En période de disette budgétaire, le site d’information en ligne Mediapart révèle que François de Rugy a organisé entre octobre 2017 et juin 2018 au moins une dizaine de dîners lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale, sans lien apparent avec ses fonctions. Sur la table des salons de l’hôtel de Lassay, auraient été servis des homards géants, du champagne et des vins de la cave de l’Assemblée dont un Château Cheval Blanc 2001 estimé à 550 euros la bouteille ou du Château d’Yquem 1999, estimé à 265 euros. Le ministre précisait alors qu’il s’agissait de « dîners informels liés à l’exercice de [ses] fonctions avec des personnalités issues de la société civile », pour « répondre à l’exigence de représentation liée à [sa] fonction ».  Mais le scandale éclabousse un François de Rugy acculé qui se résout peu après à démissionner de ses fonctions. 

Ce vendredi 25 mars, alors qu’il a repris ses fonctions de député de Loire-Atlantique, François de Rugy annonce qu’il ne briguera pas de nouveau mandat et qu’il quitte la vie politique. « Il est sain dans une démocratie que les fonctions soient limitées dans le temps« , déclare-t-il. Il entend désormais « agir dans la vie économique » voire « s’investir dans la vie citoyenne à travers une association ou un think tank ». « J’aime toujours la politique et je n’en suis pas dégoûté même si j’ai payé cher et injustement mon engagement et l’exercice des responsabilités« , assure l’ancien ministre d’Etat d’Emmanuel Macron. « À force de s’en prendre aux élus, de les attaquer dès qu’ils sont désignés par le vote, on perd de vue leur utilité essentielle et le sens de la démocratie représentative. On démolit, on salit, on disqualifie plutôt que de contre argumenter« , regrette-t-il.

Thibaud Cruz

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