- M6 diffusait ce mercredi le sixième épisode de Top Chef.
- A cause de la légère surcuisson de son saumon, Ambroise a quitté le concours.
- « Avec Sébastien, on s’entendait vraiment surtout bien sur le plan humain mais sur le plan culinaire, on n’a pas su créer le lien entre nos deux cuisines », regrette-t-il.
Il a laissé ses ustensiles de côté mais a gardé son bonnet vissé sur la tête. Ce mercredi soir, Ambroise a quitté les cuisines de Top Chef au terme de la sixième semaine. Après avoir travaillé en binôme avec Sébastien tout au long de l’épisode, son camarade est devenu son adversaire. L’épreuve de la dernière chance autour du saumon lui semblait acquise mais la cuisson de son poisson lui a été fatale. « Tu es au top pendant cinq semaines et dès que tu n’es pas dedans, tu sors », résume le candidat auprès de 20 Minutes.
Se faire éliminer sur la cuisson de son saumon quand on est un chef qui cuisine ses propres poissons, c’est quand même un comble…
C’est vraiment le pire moment pour sortir ! C’est un comble et en même temps c’est une belle leçon : ça t’apprend qu’il ne faut jamais baisser la garde. Peu importe l’épreuve, la moindre erreur peut être fatale. Quand je vois que l’épreuve tourne autour du saumon, je me dis qu’elle va être pour moi. Je pars avec une petite confiance supplémentaire. Mais le saumon, ce n’est pas un poisson que j’apprécie travailler, je n’aime pas trop le mettre en valeur car la plupart sont élevés en Norvège. Je partais avec peut-être plus de cartes en mains que Sébastien. Mais finalement, il ne faut jamais rien lâcher.
Vous sentiez-vous en confiance au moment de la dégustation ?
Je n’étais vraiment pas serein parce que je savais que ce n’était pas ouf. Là où j’étais déçu, c’est que je savais que je pouvais faire largement mieux. Ce concours est traître parce que tu n’as qu’une heure d’épreuve et tu n’as pas le temps de foirer un truc et de le recommencer. En voyant qu’il y avait des choses un peu bancales, j’espérais qu’il y avait un truc moins bon en face.
Vous dites partir avec « un goût de trop peu »…
Ce qui est dur dans cet épisode et cette dernière chance, c’est que j’ai eu l’impression d’avoir fait un début de concours vraiment super, où je me suis éclaté à faire la cuisine qui me ressemble. Le goût de trop peu se traduit par ce côté où tu es au top pendant cinq semaines et dès que tu n’es pas dedans, tu sors. Au moment de l’élimination, il y a vraiment de la frustration, quoi.
Avez-vous parlé avec Paul Pairet à la fin du tournage ?
On a pu discuter, c’était chouette. C’est un chef qui est vachement humain, qui a des sensibilités avec les gens de sa brigade. Il a eu des mots vachement sympas. En off, on a discuté, il m’a remonté le moral et boosté pour la suite.
L’une des particularités de cet épisode, c’est le mélange des binômes. Retenez-vous quand même du positif de votre association avec Sébastien, malgré la défaite ?
Avec Lilian, ça matchait bien, on faisait du bon boulot. Du coup, quand tu changes de binôme, il faut se remettre dans le moule tout de suite, il faut apprendre à connaître l’autre. Avec Sébastien, on s’entendait vraiment surtout bien sur le plan humain mais sur le plan culinaire, on n’a pas su créer le lien entre nos deux cuisines.
Dans le premier épisode, vous avez marqué les esprits avec le silure. Était-ce une volonté de faire un peu le show ?
Le but n’était pas de faire le show parce que je cuisine du silure tous les jours depuis cinq ans dans le resto dans lequel je travaille. C’est un produit avec lequel je suis hyper familier. Je trouve qu’il y a un message dans ce poisson : il vient d’une pêche durable, il est très abondant dans le fleuve, proche de chez nous, il allie toutes les qualités écologiques. Ça avait du sens de le présenter, c’était comme une carte de visite pour dire que mon engagement, c’est la pêche durable et l’écologie. Je savais bien que c’était un peu provoc mais c’était plus pour parler de mes engagements.
Avant le début de la saison, les chefs disaient que les candidats avaient des profils radicaux. Vous êtes d’accord avec ça ?
Oui, c’est pas mal. Je ne sais pas si je peux me caractériser comme un cuisinier radical mais j’ai des convictions très fortes dans ma cuisine et dans ma façon de vivre au quotidien. L’alimentation, le choix de mes produits, de mes producteurs, l’impact que j’ai sur l’environnement, ce sont des choses qui m’importent beaucoup. Ça peut se traduire par une certaine rigueur. C’est beau de parler d’écologie mais il faut des actes concrets. Forcément, ça fait des cuisiniers totalement différents.
Vous sentez déjà l’impact de votre participation à Top Chef dans votre vie ?
Il y a la vie avant Top Chef et la vie après Top Chef ! Ce que trouve génial, c’est que c’est un tremplin vraiment top. D’un coup, on met un coup de projecteur sur notre travail, on met en lumière nos engagements. Après le moment où on passe à Top Chef, il y a une marche énorme. On est vachement sollicités, on nous reconnaît dans la rue. Moi, à la base, je ne suis que cuisinier, je ne suis pas une star (rires).
Quels sont vos projets ?
Avec mon associé Romain, on aimerait développer notre activité autour de la pêche en Loire : faire des balades, des sorties pêche, des cours de cuisine. Dans quelques années, on aimerait aussi faire des chambres d’hôtes, créer un lieu autour de la pêche professionnelle en Loire. Je veux quand même garder à l’esprit que mon idée est de développer ce concept à taille humaine. Je ne veux pas m’égarer dans l’ouverture de 10.000 restaurants à droite et à gauche. C’est alléchant parce que ce sont des propositions qui te permettent de voir plein de choses mais à mon sens, tu perds quelque chose dans ton projet principal. J’ai envie que les gens viennent manger chez moi, de partager avec eux, de les voir et je ne veux pas m’y perdre. Mon projet me tient tellement à cœur que je n’ai pas envie de m’éparpiller avec des concept stores.
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