En mai 2017, lorsque François Hollande passait le flambeau de la présidence de la République à Emmanuel Macron, il avait été suivi par Le Monde, qui faisait part de son humour camouflant une certaine mélancolie.
Dans seulement quelques semaines, le quinquennat d’Emmanuel Macron se terminera, avant de peut-être se prolonger pour un nouveau mandat. Juste avant lui, c’était François Hollande qui avait dû préparer son départ de l’Élysée. En mai 2017, nos confrères du Monde avaient suivi l’ancien président de la République, avant qu’il ne quitte officiellement le gouvernement. Une période pleine de mélancolie, notamment parce que le chef de l’État n’avait pas su convaincre les Français, en devenant celui qui a été le moins apprécié de la Ve République.
En se rendant compte qu’il réunissait 14% seulement d’opinions positives, François Hollande avait lancé, avec le second degré qui le caractérise : « J’étais à deux doigts d’être aimé. » Interrogé, peu de temps avant l’élection de son successeur, qui avait été son ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, l’ancien Président révélait ne pas être « d’humeur crépusculaire », « mais pas badine non plus ». « C’est un drôle de moment », lâchait-il, un brin nostalgique. De plus, l’homme politique n’imaginait pas prendre sa retraite de sitôt, en se comparant, en quelque sorte, à ses aînés. « Mitterrand était au bout de sa vie. Chirac savait que s’ouvrait pour lui une période plus compliquée. Moi, je suis jeune », affirmait-il, en se voulant clair sur le sujet.
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Nicolas Sarkozy, « trop pressé » de revenir sur le devant de la scène ?
« Personne ne vous demande d’arrêter. Moi, je ne l’ai pas dit car je ne le ferai pas. Dire qu’on arrête alors qu’on n’arrête pas, c’est le pire », estimait François Hollande, en donnant son avis sur le comportement de son prédécesseur, à la fin de son mandat. « Quand on est ancien président, il ne faut pas être pressé. Nicolas Sarkozy a été trop pressé », avait-il balancé, tandis que l’un de ses proches assurait que « quand il parle de Sarkozy, c’est en fait de lui qu’il parle ». En quittant l’Élysée, l’ancien chef de l’État avait eu une pensée pour Emmanuel Macron, qui a été, à son tour « obligé d’y vivre ». Un lieu que François Hollande n’appréciait pas particulièrement, parce qu’il était « normé, réglementé, protocolaire ». « C’est compliqué de vivre dans les mêmes lieux que ses prédécesseurs », avait-il reconnu, dans les colonnes du Monde, en ajoutant une petite remarque pleine d’humour, marquant son départ du palais : « Au moins, à l’hôtel, on ne sait pas qui vous a précédé. »
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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