Parce qu’elle est sincère. Judith Joy Ross ne travaille jamais dans un studio, mais suscite les rencontres dans la rue, les parcs et les espaces publics.

Elle ne pratique pas pour autant la « street photography », car elle utilise une chambre grand format 20×25 devant laquelle elle invite les modèles à se poser. Ses portraits sont presque toujours frontaux et chacun·e semble s’offrir à son regard, délivré·e de toute posture sociale, dans une troublante transparence émotionnelle.

Parce qu’elle est engagées. La photographe a mené de front une œuvre personnelle, liée à sa Pennsylvanie natale, et des sujets d’envergure nationale. Après la mort de son père, elle est retournée dans un parc de natation qu’elle fréquentait enfant, cadrant là des ados qui représentaient le temps de l’innocence avant l’expérience de la perte.

Elle s’est aussi rendue dans l’école qu’elle avait fréquentée pour dresser un portrait de la vie dans les établissements publics américains et souligner l’importance de l’enseignement et de la transmission.

  • Vider la maison de ses parents, une plongée dans l’intimité de ceux qui nous ont quittés
  • Deuil d’un parent : la douleur qui ne s’efface jamais

Source: Lire L’Article Complet